Revue de presse - Savoie

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Non, l'ouvrier français n'est pas plus cher que l'allemand

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Cette rumeur est tellement utile pour refuser les augmentations aux employés, que
la fausse information sur le cout du travail français plus élevé que le cout du travail allemand a fait bien plus de bruit que l'information inverse - "oops on s'est trompé" venant de l'INSEE

Parce qu'au final, les couts étant à peu près équivallent, et toujours un peu plus cher en allemagne, la non compétitivité de l'industrie française ne vient plus des ouvriers trop payés, mais vient des stratégies industrielles mises en place par les dirigeants.

On devrait donc retourner la question : Mme Parisot et le Medef, sachant que le travail est au meme prix, que font les dirigeants pour ameliorer leur performance ?


Non, l'ouvrier français n'est pas plus cher que l'allemand


http://www.marianne2.fr/hervenathan/Non-l-ouvrier-francais-n-est-pas-plus-cher-que-l-Allemand_a82.html

Non, les Allemands ne travaillent pas (encore) pour moins cher que les Français. C'est ce que vient de révéler l'Insee. L'institut a recalculé les coûts horaires de la main d'oeuvre dans l'industrie : résultat, il s'élève à 33,16 euros en France et 33,37 euros en Allemagne.

Voici la campagne d'intoxication du Medef bien ébréchée. Le mois dernier, Laurence Parisot avait fait tout un foin des comparaisons entre la France et l'Allemagne. Selon un document distribué à la presse, le coût horaire de la main d'œuvre, tous secteurs confondus, s'élevait à 37,41 euros en France contre seulement 30,2 en Allemagne. De quoi démontrer que décidément les charges sociales sont insupportables chez nous, et entamer une campagne pour l'instauration de la TVA sociale afin de soulager le fardeau des entreprises. Ce faisant, le Medef a fait une erreur, forcément consciente : comme les économies sont différentes, les structures des salaires le sont aussi. La seule comparaison valable est celle des secteurs, et particulièrement ceux de l'industrie, qui sont confrontées à la concurrence internationale. Or le rapport de COE-Rexecode, remis à Éric Besson, ministre de l'Industrie, était, lui, très méfiant vis-à-vis des statistiques de l'Insee. Le rapport insiste sur le fait que les produits français ont perdu la «compétitivité-prix». En clair, à qualité égale, ils sont plus chers que leurs concurrents allemands.

L'Insee, de son côté, à rectifié une grave erreur de calcul, puisque l'Institut avait sous-estimé le nombre d'heures pratiquées en France (le coût horaire, c'est la rémunération annuelle ou mensuelle charges comprises, divisée par le nombre d'heures travaillées). Une bourde que les statisticiens avaient déjà faite lorsqu'en 2007, ils avaient estimé le nombre d'heures supplémentaires pratiquées en France.

Selon l'Insee, la hausse des salaires horaires a été de 13,33% dans l'industrie manufacturière en France (et non 27,9% comme calculé avec un coût horaire de 37,41 euros) et de 8,34% en Allemagne entre 2004 et 2008. On peut penser que les prix sont dorénavant équivalent des deux côtés du Rhin. Maintenant que les comptes sont redressés, on s'aperçoit que le prix du travail augmente plus vite en France qu'en Allemagne, mais que ce n'est pas cela qui explique que les produits germaniques s'exportent de mieux en mieux, au contraire du made in France.


03/03/2011
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