Revue de presse - Savoie

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OGM - Chut - 3 oct 2005 - Que choisir

Commentaires:
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voila le fond de la pensée des autorités françaises: il faut cacher la vérité pour leur faire "avaler" au sens litteral des OGM. Une vision édifiante de la démocratie

http://www.quechoisir.org/Article.jsp?id=Ressources:Articles:272F9AF38F70D664C125708C004F8C85&catcss=ALI000
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Une note des autorités françaises, destinée à la Commission européenne, demande de ne pas rendre publiques les études de risques sanitaires des OGM. Une tentative d'opacité inquiétante.

Alors que l'on vient d'apprendre que la superficie de maïs transgénique cultivée en France était de 1 000 hectares, alors que les services du ministère de l'Agriculture avancent le chiffre de 500 hectares, les OGM sont à nouveau sur la sellette.

Cette fois, la polémique concerne non plus les superficies cultivées mais les études de toxicologie liées aux OGM. Dans une note des autorités françaises transmise à la Commission européenne, Paris tente de restreindre la publication de ces études. Explications.

Dans un avis du 8 avril 2005, la CADA (Commission d'accès aux documents administratifs) a atténué la portée de l'article 25 de la directive 2001/18/CE relative à la confidentialité des données. Cet article prévoit initialement que les informations « dont la divulgation pourrait nuire à la position concurrentielle » de l'entreprise déposant un dossier de culture à l'air libre ou de commercialisation d'un OGM doivent rester confidentielles. Or, la CADA a estimé que « seules les informations relatives au procédé d'obtention de l'OGM ou à sa commercialisation » sont concernées. Par conséquent, « les études de toxicité établies dans le cadre de l'évaluation des risques sanitaires doivent être communiquées, après avoir occulté, le cas échéant, les mentions dont la divulgation pourrait nuire aux intérêts susvisés [ceux des entreprises]. » Ces études de toxicité, faites généralement à partir d'expérimentations sur des rats, ont pour but d'évaluer les risques des OGM sur la santé humaine. Au nom de la « position concurrentielle » des entreprises et du secret industriel, les autorités françaises tentent donc un lobbying forcené afin d'empêcher l'accessibilité au public de données pourtant essentielles. La note, qui n'est pas signée et qui a été communiquée à la presse par l'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage, ose même justifier cette tentative de mise sous silence par un argument pour le moins ahurissant : « De telles communications [...] sont susceptibles d'entacher la confiance de l'opinion publique dans le processus de gestion du risque. » En résumé, si le grand public n'est pas au courant des risques encourus, il ne devrait pas se plaindre ou se méfier des cultures OGM qui, rappelons-le, n'ont pas apporté les gages de sécurité indispensables.

Pour l'instant, la position française n'a pas été adoptée par la Commission européenne.



22/02/2006
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