Revue de presse - Savoie

Revue de presse - Savoie

Présidentielle : Jospin se «posera la question» à l'automne

Sur TF1 hier, l'ancien premier ministre n'a pas exclu d'être en mesure de «rassembler» les socialistes.

 
LIONEL JOSPIN presque candidat ? Invité hier du «20 heures» de TF1, l'ancien premier ministre a, pour la première fois, sérieusement envisagé de se «poser la question». «S'il apparaissait que je suis le mieux placé pour rassembler les socialistes, pour rassembler la gauche, pour rassembler le pays, pour assumer la charge de l'Etat, exercer la fonction présidentielle dans la situation difficile de la France d'aujourd'hui, et pour proposer aux Français des orientations pour sortir de la crise dans laquelle nous sommes, je me poserais la question», a-t-il affirmé. Sa déclaration était visiblement mûrement préparée.
 
«En 2002, si je suis parti c'est parce que j'ai pensé qu'il me revenait d'assumer la responsabilité de la défaite, a-t-il expliqué. Il fallait le faire par un acte symbolique fort, c'est-à-dire en renonçant à toutes mes fonctions politiques et à mes mandats, en ne m'accrochant pas à mes mandats, comme beaucoup le font.» A cet instant, le présentateur Patrick Poivre d'Arvor lui suggère que son retrait de la vie politique, annoncé le soir de son échec au premier tour de la présidentielle, semblait «définitif». «Je ne crois pas que cet adjectif, vous le trouverez dans ma déclaration de l'époque», a corrigé Jospin. Effectivement.
 
Les déclarations postérieures de Jospin avaient aussi soigneusement entretenu l'ambiguïté. En 2003, il déclarait vouloir «être utile» à la gauche. En 2005, qu'il n'avait «jamais été un problème [pour le PS] mais une solution».
 
«Les adhérents décideront»
 
Pour 2007, l'ancien premier ministre n'a pas pris officiellement sa décision. «A quelques mois de ce moment où des décisions devront être prises, eh bien cette question est une question ouverte», a-t-il expliqué. «Pour ce qui me concerne, ce que penseront le premier secrétaire, François Hollande, les principaux responsables du Parti socialiste sera un élément tout à fait important.» Bref, si les conditions d'un succès sont réunies... Quoi qu'il arrive, «ce sont les adhérents du PS qui décideront par un vote».
 
Apparemment serein, Jospin a observé que le débat sur la candidature socialiste en 2007 sera, de toute façon, «tranché à l'automne par les socialistes». Par ailleurs, le PS comporte, a-t-il dit, «des talents multiples». Il n'en cite qu'un, Ségolène Royal, la favorite des sondages aujourd'hui, désamorçant ainsi des questions sur leur rivalité. Il pousse même le luxe jusqu'à souligner ses prises de position sur la sécurité : elle a permis de «continuer de convaincre, après moi, une partie de la gauche» que ces questions sont essentielles. Pour autant il ne partage pas les propositions de la présidente de Poitou-Charentes : il peut y avoir «débat». Ceux qui ont rencontré Jospin en privé racontent qu'il critique sévèrement la candidature de Ségolène Royal.

Nicolas Barotte
Publié le 29 juin 2006. Lefigaro.fr



30/06/2006
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 81 autres membres