Un insecte parvient à résister au coton OGM censé l'éradiquer
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C'etait prévisible : depuis le début, comme pour les insecticices, comme pour les anti-biotiques, on savait qu'une sélection des insectes les plus resistants allait s'opérer. On y est.Il faut faire des champs non OGM pour donner à manger aux insectes et protéger les champ OGM - est-ce que ces couts sont inclus dans les OGM ?
Tant que les Monsanto et autres Pioneer, pourront proposer la génération suivante d'OGM, les paysans serons obligés de les prendre pour resister aux nouveaux insectes resistants à la premiere generation d'OGM.
Cette course aux armements profitables pour les pompiers pyromanes, pourrait etre perdantes à terme quand ils auront épuisé toutes les solutions détruisant les insectes "nuisibles" et créé des souches indestructibles à toutes les solutions existantes.
On a déjà ce risque pour les bactéries en abusant des antibiotiques, et on risque de faire la meme chose pour les insectes menaçant l'alimentation. C'est une grande réussite scientifique.
Un insecte parvient à résister au coton OGM censé l'éradiquer
Pour la première fois, un insecte est parvenu dans la nature à développer une résistance à une toxine produite par une plante génétiquement modifiée pour l'éradiquer. Helicoverpa zea, une noctuelle ravageuse du coton, vient d'administrer aux Etats-Unis une démonstration brillante de la théorie de l'évolution : quand une population est soumise à une pression de sélection, la survenue de mutations peut favoriser sa perpétuation.
Bruce Tabashnik et ses collègues de l'université de l'Arizona y présentent leur compilation d'une décennie d'études conduites sur six espèces d'insectes visés par des toxines produites par des cotons et des maïs transgéniques cultivés en Australie, en Chine, en Espagne et aux Etats-Unis. A ce jour, notent-ils, seule Helicoverpa zea est parvenue à résister à une toxine, Cry1Ac, produite à partir d'un gène tiré de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt).
Les premières chenilles de papillon résistantes ont été détectées à partir de 2003, dans des champs de l'Arkansas et du Mississippi. Certaines étaient capables de survivre à des doses de toxine 500 fois plus élevées que celles tuant ces insectes, dans les mêmes parcelles, avant l'introduction de ce coton dit Bt.
MAINTIEN DE ZONES "REFUGES"
Pour faire face à ce phénomène de résistance, les promoteurs des OGM préconisent le maintien de zones "refuges", semées en plantes conventionnelles, où sont conservées des populations d'insectes sensibles à la toxine ayant pour avantage de "diluer" par croisement le caractère résistant des individus mutants.
Cette stratégie semble fonctionnelle, mais à condition que les refuges soient "abondants", prévient M. Tabashnik : en Arkansas, où 39 % de la population d'Helicoverpa pouvaient trouver pitance dans des champs non OGM, la résistance a pu apparaître et pourrait, au rythme actuel, être totale d'ici neuf ans.
Au contraire, en Caroline du Nord, où ce pourcentage de refuge était de 82 %, la fréquence de la résistance sera encore presque nulle dans dix ans, prédit-il.
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