Vols de la CIA : la plupart des pays européens savaient
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j'espère que vous n'êtes pas surpris. Les services secrets occidentaux coopèrent et en général, ce que font les services secrets est .... secret.la responsabilité est au niveau politique, les gouvernements de ces 12 pays ont couvert les activités de leurs services - probablement en connaissance de cause.
A noter que Javier Solana, le "ministre" des affaires etrangères de l'union européenne est l'ancien secrétaire general de l'OTAN - probablement également rompu à l'art du secret.
Vols de la CIA : la plupart des pays européens savaient
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-839731@51-628858,0.htmlDe nombreux gouvernements ont coopéré passivement ou activement. Ils savaient", a déclaré, mardi 28 novembre, Claudio Fava, le rapporteur de la commission sur l'utilisation présumée de pays européens par la CIA pour le transport et la détention illégale de prisonniers.
Le projet de rapport estime que douze Etats européens – Italie,
Royaume-Uni, Allemagne, Suède, Autriche, Espagne, Portugal, Irlande,
Grèce, Chypre, Danemark, Pologne – ainsi que la Roumanie, la Turquie, la
Macédoine et la Bosnie
avaient connaissance des activités américaines en cours sur leur sol. Claudio Fava a recensé au moins 1 245 escales européennes
d'avions opérées par la CIA, pour la plupart logistiques mais dont
certaines ont probablement servi à des transfèrements de prisonniers.
Le rapporteur a aussi dénoncé"la très grande réticence de la quasi-totalité des Etats membres (à l'exception de l'Espagne et de l'Allemagne) à coopérer" avec la commission d'enquête. Il a par ailleurs accusé le Haut Représentant pour la politique étrangère de l'UE, Javier Solana, "d'omissions" lors de son audition devant la commission d'enquête, le 2 mai 2006.
DES PRÉSOMPTIONS PLUS QUE DES PREUVES
"Les Américains ont parlé de façon explicite de ce système de transfert comme étant une méthode de lutte antiterroriste", a indiqué le rapporteur, lors de trois réunions avec les Européens – le 7 février 2005 lors d'une réunion ministérielle transatlantique (UE/OTAN) à laquelle participait Condoleezza Rice, et lors de réunions de haut niveau à Bruxelles, les 8 février et 3 mai 2006. Il a recensé une vingtaine de cas dits de "restitutions extraordinaires", comme celui de l'Allemand Khaled El-Masri, enlevé en 2003 en Macédoine et détenu plusieurs mois en Afghanistan, ou celui l'ex-imam égyptien Abou Omar par des agents de la CIA à Milan en 2003.
En six mois,
la commission du PE a recueilli les témoignages de 130 personnes :
responsables gouvernementaux ou des services secrets, magistrats,
avocats, journalistes et représentants d'ONG. La commission avait été
créée en janvier 2006 et doit rendre son rapport final en janvier 2007.
Cependant le rapport, qui succède à un premier établi en juillet, n'apporte que peu d'éléments nouveaux et repose surtout sur des présomptions. Pour l'existence de centres de détention secrets, "il n'exclut pas la possibilité que les services secrets américains aient opéré sur une base clandestine en Roumanie". Un centre de détention "pourrait avoir été hébergé" en Pologne, près de l'aéroport de Szymany.
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