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Washington et Londres saluent le rôle joué par Musharraf contre le terrorisme

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Zut, un dictateur qui est de notre coté part et il risque d'etre remplacé par un gouvernement élu démocratiquement dont on ne sait pas si il mettra nos intérêts en priorité. Ca nous gêne. Musharaf est arrivé au pouvoir par un coup d'état, il l'a gardé par des élections truquées, il a perdu les elections suivantes malgré le meurtre de son opposante.
Mais on n'aime pas qu'il s'en aille dans les capitales occidentales qui poussent la démocratie soit disant et utilisent la lutte contre le terrorisme comme pretexte presque aussi falacieux que la lutte contre le stalinisme pour aider des dictateurs comme Somosa ou Pinochet.

C'est tout simplement honteux. Nous sommes des donneurs de leçons indignes, ciniques ou prétentieux.
"Nos" soldats meurent en afghanistan pour cette politique - dommage pour eux et leur famille, mais les soutenir, c'est soutenir cette politique - alors je ne les soutiens pas. Etre patriote, ce n'est pas un gros maot, mais c'est surtout défendre une politique étrangère juste - et pas aveuglement celle de son pays.

Washington et Londres saluent le rôle joué par Musharraf contre le terrorisme

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/08/18/l-afghanistan-espere-que-la-demission-de-musharraf-va-renforcer-la-democratie-au-pakistan_1085080_3216.html

L'annonce du départ de Pervez Musharraf, lundi 18 août, a été accueillie avec froideur par Washington. Après avoir salué le "combat dans la guerre contre le terrorisme" du président du Pakistan, la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, a précisé que les Etats-Unis continueraient "à travailler avec le gouvernement pakistanais".

Depuis le 11-Septembre, l'administration Bush avait fait d'Islamabad l'un de ses alliés-clés dans la guerre contre les talibans en Afghanistan et dans les zones tribales. Même si M. Musharraf était loin d'être exemplaire aux yeux des Américains, le prochain pouvoir en place au Pakistan pourrait être moins conciliant avec Washington.
Si la coalition au pouvoir maintient la lutte contre les talibans et Al-Qaida, les relations entre les deux pays pourraient rester bonnes.

Mais si le nouveau pouvoir tente de signer des trêves avec les leaders radicaux dans les zones tribales, l'administration américaine pourrait durcir le ton à l'encontre d'Islamabad. Et la stabilité de la région pourrait en être affectée. Washington conserve toutefois de bonnes relations aves le chef des armées, le général Kayani, nommé à la fin de l'année 2007.

INQUIÉTUDE À MOSCOU

La Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale, a également rendu hommage au président pakistanais. "Sous le mandat du président Musharraf, nous avons vu les relations entre le Royaume-Uni et le Pakistan se renforcer", a déclaré un porte-parole de Gordon Brown. Mais Londres précise également que "les relations entre le Royaume-Uni et le Pakistan ne dépendent pas des individus". Et promet de soutenir les "mesures qui favoriseront des institutions démocratiques solides, menant à une plus grande stabilité, à la démocratie et au respect de la règle de droit au Pakistan."

L'inquiétude prévaut à Moscou. "La Russie espère que la démission du président du Pakistan, Pervez Musharraf, n'aura pas de conséquences négatives pour la stabilité politique de ce grand Etat asiatique. (...) Nous espérons que la situation au Pakistan ne sortira pas des limites du cadre constitutionnel et restera dans le cadre de la légalité et du respect de l'ordre", a déclaré lundi le ministère des affaires étrangères russe dans un communiqué.

A l'inverse, l'Afghanistan voisin s'est félicité, en termes diplomatiques, de ce départ. "Nous espérons que la démission du président Musharraf va renforcer la démocratie et le gouvernement civil au Pakistan", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Sultan Ahmad Baheen. "L'Afghanistan soutient le principe d'un Pakistan stable et démocratique, fondé sur le règne de la loi", a-t-il ajouté.

Le départ de Pervez Musharraf intervient dans une période de tensions entre les deux Etats limitrophes. Les autorités afghanes accusent Islamabad de ne pas faire suffisamment d'efforts pour empêcher des talibans afghans et des combattants d'Al-Qaida de pénétrer en Afghanistan. Le Pakistan, de son côté, estime que Kaboul et les forces internationales, incapables de vaincre les talibans en Afghanistan, sont à l'origine de leur repli en territoire pakistanais et des violences qui ensanglantent le Pakistan.

De son côté, l'Europe reste pour l'instant très prudente. "Il n'y a pas beaucoup à dire. La Commission européenne considère la démission du président Musharraf comme étant essentiellement une affaire de politique intérieure au Pakistan", a réagi un de ses porte-parole. La France a "pris note" de ce départ, en appelant toutes les forces politiques du pays "à respecter le cadre constitutionnel et l'Etat de droit".




19/08/2008
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