A Cannes, Jacques Chirac livre son
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Décidemment, Jacques Chirac parle beaucoup mieux qu'il n'agit. Après la fracture sociale contre laquelle il n'a rien fait, après l'ecologie pour laquelle il n'a pas fait grand chose, voici l'afrique qu'il aime.Et pourtant, la France et L'Europe avec la PAC continuent à subventionner les exportations de produits agricoles - detruisant l'agriculture locale et envoyant des millions de paysans dans les bidonvilles.
Pendant les 40 ans de vie politique de JC, La France a continué à aidé des régimes politiques dictatoriaux ou semi-dictatoriaux - pour s'émouvoir maintenant que la Chine faisait la meme chose pour mieux prendre notre place et exploiter les ressources à son tour - notre émoi est-il vraiment sincère ?
Regardons les choses en face: les occidentaux se comportent encore comme des neo-coloniaux.
Il parle bien et même parfois très bien, mais en France comme à l'international, son bilan est bien plus maigre que ses beaux discours - meme si il n'est pas nul.
A Cannes, Jacques Chirac livre son "testament africain"
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-867786@51-866895,0.htmlJacques Chirac "aime l'Afrique". Le président français l'a dit avec une certaine emphase, jeudi matin 15 février, à l'occasion de l'ouverture, à Cannes, du dernier sommet Afrique-France de son mandat, dans un discours comportant à la fois un bilan de son action depuis douze ans en direction de l'Afrique et un plaidoyer pour une plus forte mobilisation de la communauté internationale au chevet du continent africain.
L'Afrique, "ce sont des crises, des blessures au flanc du monde, dont la communauté internationale ne peut détourner les yeux car, aujourd'hui, les désordres régionaux ont souvent des répercussions planétaires", a déclaré M. Chirac devant les représentants de 48 Etats africains et en présence de la chancelière allemande, Angela Merkel. A cette dernière, il a demandé de "maintenir" l'Afrique au coeur du prochain sommet du G8 en Allemagne. "J'aime et je respecte l'Afrique. (...) La France aime l'Afrique" et "se sent liée avec elle par les engagements de la fraternité, de l'histoire et du coeur", a dit M. Chirac.
Le président français lance un appel pour que, à l'heure de la "mondialisation", la communauté internationale relève "le défi du développement" pour venir en aide à l'Afrique. Il met en garde contre "la facilité du court terme et les égoïsmes" qui feraient que l'Afrique, avec ses "immenses ressources naturelles", risque d'être "une nouvelle fois, mise au pillage".
Evoquant la "tragédie du Darfour", le président français appelle "tous les belligérants et le gouvernement du Soudan" à "accepter le déploiement d'une force de paix". Le discours de M. Chirac ne comportait cependant aucune référence à des "crimes contre l'humanité" au Darfour, alors qu'il avait employé cette expression par le passé. Cette inflexion intervient au moment où M. Chirac espérait organiser, jeudi, une rencontre entre les présidents du Soudan, du Tchad et de Centrafrique.
"STABILITÉ ET SOLIDARITÉ"
Etablissant un bilan de sa politique africaine depuis 1995, M. Chirac parle de "deux impératifs : stabilité et solidarité". "La France respecte et continuera de respecter les accords de défense qui la lient à plusieurs pays africains", affirme-t-il, avant d'ajouter : "Qu'il s'agisse de prévenir ou de traiter des conflits, elle agira dans le cadre légitime des mandats onusiens ou africains."
Au Tchad et en Centrafrique, affirme M. Chirac, les actions récentes de l'armée française relèvent du seul souci de "veiller à l'intégrité territoriale" de ces pays "menacés par les risques liés au Darfour". Il passe ainsi sous silence le soutien de Paris à des régimes politiques contestés. C'est au nom de cette même "stabilité" que M. Chirac a souligné, devant les chefs d'Etat africains, l'importance de tenir "un calendrier démocratique" et d'observer "la régularité des élections". "Les crises prennent souvent naissance dans des scrutins discutables qui entachent la légitimité", a-t-il remarqué, avant de souhaiter que la Côte d'Ivoire "retrouve la voie de la sagesse et du développement" qui existait, selon lui, du temps du président Félix Houphouët-Boigny.
En revanche, selon la version écrite du discours, le président français ne devait pas évoquer la situation en Guinée, un pays francophone où la contestation politique contre le régime du président Lansana Conté a fait près de 200 morts depuis le début de l'année.
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