Revue de presse - Savoie

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Bombardier gagne 100% à Montreal sans concurrence et gagne contre Alstom en Europe avec la concurrence. Bel exemple de naiveté desesperante

Alstom est trop cher selon le client; quel est le cout d'un euro surévalué de 25% par rapport au $ dans le prix de revient d'Alstom ? Voila un cas concret de perte de competitivité

Qui décide: la region, présidée par JP Huchon (PS). Où est la cohérence avec la lutte contre les délocalisations: quand Alstom licenciera, j'espère qu'on le rappelera à JP Huchon.

Les emplois créés par bombardier en France ne compenseront pas les emplois perdus par Alstom qui fait beaucoup plus de valeur ajoutée sur ses trains - comme la conception par exemple

Bombardier va fabriquer les trains de banlieue franciliens

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-827395@51-827539,0.html

Le prochain train de banlieue utilisé pour la région parisienne, le Transilien, sera fabriqué par le canadien Bombardier. Et non plus par le français Alstom.

Le conseil d'administration de la SNCF lui a attribué, mercredi 25 octobre, la première tranche du contrat (de 4 milliards d'euros) de renouvellement de 40 % du matériel roulant de l'entreprise publique en Ile-de-France.

Bombardier devra donc livrer, pour 1,9 milliard d'euros, 172 nouvelles automotrices Transilien (NAT), qui permettront de remplacer les "petits gris", ces trains de banlieue dont certains ont plus de trente années de service.

Bombardier France, installé depuis 1989 à Crespin (Nord) où il compte 1 500 salariés, a profité, depuis 2001, de la décentralisation des transports ferroviaires dans les régions. Les régions ont ainsi pu lui commander 500 autorails à grande capacité (AGC). Et le chiffre d'affaires annuel de Bombardier à Crespin est, dans la foulée, passé de 6,4 millions d'euros à 115 millions d'euros.

Le canadien devrait toutefois faire profiter Alstom - son grand concurrent pour l'appel d'offres de la SNCF - de son succès. "Je souhaite qu'il puisse y avoir une coopération industrielle entre Bombardier et Alstom, et que cette sous-traitance se fasse au maximum au bénéfice des ouvriers français des usines françaises", a déclaré le ministre des transports, Dominique Perben, mardi.

"Alstom est un grand constructeur avec qui nous travaillons déjà dans le cadre de la sous-traitance comme sur le ZTER (une des locomotives pour les trains express régionaux)", indique Jean Bergé, président de Bombardier Transport France. Pour Alstom, cette activité s'ajouterait à la réalisation des 40 duplex TGV reçus en commande de la SNCF.

L'IRRITATION DE PATRICK KRON

Mais Patrick Kron, patron du fournisseur historique de la SNCF, ne cachait pas son irritation contre Bombardier ces derniers temps. Surtout depuis que le gouvernement québécois a choisi, en mai, le canadien pour le métro de Montréal (842 millions d'euros), sans appel d'offres. En septembre, dans les mêmes conditions, un contrat de 500 millions d'euros pour le métro de Toronto est revenu à Bombardier.

Dans ces conditions, Alstom craint que Bombardier s'assure des marges confortables sur ces marchés publics qui lui permettent de baisser ses prix à l'international. Et notamment en France.

En décrochant ce contrat en Ile-de-France, Bombardier renforcera sa part de marché sur le marché français du train régional, aujourd'hui de 60 %, contre 40 % pour Alstom. Ce dernier domine en revanche le transport urbain avec une part de marché de 90 % grâce à son tramway Citadis choisi par Orléans, Angers et Reims.

En France, Bombardier reste absent du secteur du train à très grande vitesse, aux mains d'Alstom. Mais, à l'international, il progresse dans ce domaine, avec une part de marché de 19 %.