Consensus français rompu sur l'envoi de soldats à l'étranger
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Guerre perdue d'avance, volonté de rester dans l'OTAN où les USA imposent leur tempo,La guerre contre le terrorisme est la dialectique occidentale pour justifier l'OTAN, qui a donc intérêt à la faire durer le plus longtemps pour exister.
Dans la réalité, on perd militairement ET politiquement. L'OTAN n'admettra jamais sa défaite, sinon elle perd sa seule justification depuis la fin de l'URSS tant qu'un autre ennemi vienne prendre le relais et la sauver.
Consensus français rompu sur l'envoi de soldats à l'étranger
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/09/23/consensus-francais-rompu-sur-l-envoi-de-soldats-a-l-etranger_1098415_3216.html#xtor=EPR-32280155&ens_id=628859Si son objectif était de remporter un petit succès de politique intérieure en plaçant la gauche dans l'inconfortable position d'avoir à voter contre le maintien des troupes françaises en Afghanistan, Nicolas Sarkozy a eu gain de cause. Mais le fait marquant de ce débat parlementaire est une rupture du consensus qui prévalait jusque-là entre la majorité et l'opposition s'agissant du soutien aux soldats français engagés dans une opération extérieure.
Il faut remonter à l'envoi de parachutistes français sur Kolwezi, au Zaïre, décidé par Valéry Giscard d'Estaing en mai 1978, pour retrouver pareille division politique. A l'époque, François Mitterrand avait critiqué cette intervention et réclamé un "véritable débat", mais la gauche n'avait pas déposé de motion de censure.
Par
la suite, qu'il s'agisse des interventions en Bosnie, au Kosovo, au
Rwanda, lors de la première guerre du Golfe, au Liban et, dernièrement,
au Tchad, aucun parti politique n'avait pris le risque de refuser son
soutien politique au gouvernement ayant décidé d'envoyer des soldats
français à l'étranger.
Le précédent qui a été créé lundi n'est pas de bon augure : outre que des soldats en opération ont besoin de se sentir soutenus, cette fracture politique ne peut qu'accentuer le scepticisme des Français sur le bien-fondé de la présence de soldats français en Afghanistan, qu'attestent les sondages. Celui-ci a une cause évidente : depuis la décision prise, en 2001, par Jacques Chirac et Lionel Jospin, d'engager la France dans le conflit afghan, l'exécutif a fait l'économie d'une indispensable pédagogie.
La
gauche a-t-elle choisi de suivre une opinion publique peu convaincue ?
Le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, était mal à
l'aise pour expliquer que ses amis ne votent pas "contre la poursuite" de l'engagement français, mais "contre une conception politique et militaire" conduisant à une "impasse".
Car si lenon l'avait emporté, la France n'aurait eu d'autre choix que
de quitter l'Afghanistan, et par voie de conséquence l'Alliance
atlantique, puisque c'est sur le succès ou l'échec de cette opération
militaire que l'OTAN joue sa crédibilité.
Qu'il y ait dans ce processus un engrenage militariste au détriment d'une solution politique, tout le laisse craindre. Mais les Etats-Unis fournissent 38,8 % des troupes en Afghanistan et, comme le rappelait récemment le général Georgelin, chef d'état-major des armées, "c'est le plus fort qui donne le tempo".
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