Revue de presse - Savoie

Revue de presse - Savoie

Des politiques français critiquent la BCE, pas les économistes

COMMENTAIRES

la dernière fois que les economistes de la BCE ont prévus une bonne croissance et ont augmenté les taux, la croissance s'est effondré.

La BCE est la seule banque centrale du monde utiliser l'inflation comme seul indicateur. C'est une sorte d'autisme qui contribue à l'erosion de la crédibilité des instances européenne

Elle contribue aussi à la délocalisation continue des industires à cause d'un euro trop fort de 30% par rapport au $ et aux devises qui lui sont rattachées comme la devise chinoise. Seules les industries à très forte valeur ajoutées resistent, mais tout le monde en Europe ne peut pas travailler dans les industries à forte valeur ajoutée.

Les délocalisations - et donc l'euro trop fort - contribuent au deficit structurel de la balance commerciale de l'europe dans le futur; une fois les usines parties, elles ne reviennent pas.

Des politiques français critiquent la BCE, pas les économistes

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-843810@51-628858,0.html

Le mouvement de hausse des taux d'intérêt directeurs dans la zone euro se poursuivra. C'est le message envoyé, jeudi 7 décembre, par Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE) lors de l'annonce d'une hausse d'un quart de point des taux d'intérêt. Le principal taux directeur a été porté, comme prévu, à 3,5 %. Une décision prise "à l'unanimité" du conseil de politique monétaire.

Même après cette hausse - la sixième en un an -, "la politique monétaire continue d'être accommodante", a jugé M. Trichet, et la BCE "agira d'une manière ferme et à temps pour assurer la stabilité des prix à moyen terme".

"L'activité économique a continué à progresser de manière robuste", tirée par la demande domestique, et cela devrait se poursuivre à moyen terme, a expliqué le président de la BCE. Il a noté qu'il pourrait cependant y avoir des variations dans les chiffres de croissance trimestriels au tournant de l'année.

M. Trichet a jugé qu'il existait des risques de dérapage inflationniste, que les pressions salariales pourraient être plus fortes que prévu, et que la croissance des crédits au secteur privé, surtout ceux contractés par les entreprises non financières, ne ralentissait pas.

La BCE a donné les nouvelles projections des économistes de l'eurosystème (relevé des différentes prévisions des banques centrales nationales et des économistes de la BCE) : une croissance économique révisée en hausse (2,7 % en 2006, 2,2 % en 2007 et 2,3 % en 2008) et une inflation revue en baisse par rapport à septembre (2,2 % en 2006, 2 % en 2007 et 1,9 % en 2009).

M. Trichet n'a pas mentionné l'évolution de l'euro comme un facteur influençant directement l'analyse monétaire de la banque centrale, mais a avoué que "c'était un sujet important".

Confiante dans la vigueur de la croissance, inquiète des risques inflationnistes et de la croissance toujours vive du crédit, la BCE n'a pas l'intention de s'arrêter là. Mais pas de "vigilance" dans le discours de M. Trichet, qui indiquerait une hausse à la prochaine réunion monétaire, le 11 janvier 2007. Les économistes s'attendent à une nouvelle hausse en mars. Au-delà, pas de consensus.

BOUC ÉMISSAIRE

Certains pensent qu'elle pourrait aller jusqu'à 4 % en 2007 (deux hausses d'un quart de point chacune). D'autres n'excluent pas qu'elle s'arrête à 3,75 %, d'autant qu'au cours du premier semestre, la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait devoir baisser ses taux d'intérêt pour gérer le ralentissement économique aux Etats-Unis.

"Un effet de ciseau, qui sera alors difficile à gérer pour la BCE, car ce serait la première fois que l'on verrait, depuis la création de l'Union monétaire, les deux banques centrales partir dans des directions opposées", souligne Gilles Moëc, économiste à la Bank of America.

La politique de resserrement des conditions monétaires menée par la BCE a été critiquée par une partie de la gauche française, qui reproche à l'institution de favoriser, en montant ses taux d'intérêt, la force de l'euro et de pénaliser la compétitivité de la France. L'euro n'a toutefois pas bougé après la décision de la BCE, jeudi.

Trois semaines après que le premier ministre Dominique de Villepin a regretté l'absence d'une politique de change dans la zone euro, la candidate socialiste à l'élection présidentielle Ségolène Royal a déclaré lors du congrès du Parti socialiste européen à Porto, jeudi : "Ce n'est plus à M. Trichet de décider de l'avenir de nos économies, c'est aux dirigeants démocratiquement élus."

Des propos nuancés, vendredi 8 décembre, par François Hollande, premier secrétaire du PS, qui a déclaré à Porto : "Nous devons revenir à l'esprit des traités avant de vouloir les modifier."

Si elle agite la classe politique, la hausse des taux ne choque pas les experts de l'économie. Elle est qualifiée de "normale compte tenu de l'activité" par Philippe Waechter, directeur des études économiques chez Natexis Asset Management. "La BCE agit comme toute banque centrale l'aurait fait", et son action est "d'autant plus justifiée que les perspectives pour les prochains mois suggèrent que l'activité va rester forte", estime-t-il.

"Nous pensons qu'une politique de resserrement modérée (des taux) reste appropriée", avait déclaré, mardi, le numéro deux du Fonds monétaire international (FMI), John Lipsky.

L'euro a toutefois reculé, vendredi, face au dollar : tombé brièvement sous 1,32 dollar, il s'échangeait à 1,320 dollar vers 23 heures (heure de Paris), contre 1,328 jeudi. Un peu plus tôt, le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, avait affirmé qu'un dollar "fort" était "dans l'intérêt" des Etats-Unis.

Cécile Prudhomme



10/12/2006
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 69 autres membres