Revue de presse - Savoie

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EDF trouve un accord avec les très gros consommateurs d'électricité

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voici le mécanisme de libéralisation du marché de l'énergie en action, on peut le résumer ainsi:
1- les prix "libres" montent beaucoup par rapport aux prix régulés (plus de 50%)
2- les très gros consommateurs négocient avec les opérateurs et obtiennent des prix réduits.

BILAN: augmentation des prix pour les petits, pas pour les gros.

On peut remercier les différents gouvernements français et les commissions européennes de nous avoir imposé la libéralisation de l'energie à partir de 2001:
- démarrage sous la commission européenne de Prodi (de gauche) et le gouvernement français de jospin (de gauche)
- mise en place par Baroso (de droite) et Chirac (de gauche)

EDF trouve un accord avec les très gros consommateurs d'électricité

http://www.lesechos.fr/journal20070116/lec2_industrie/4524479.htm

Le groupe français est prêt à fournir les très gros consommateurs de courant à un prix « raisonnable », sur une période de quinze ans. Un protocole d'accord en ce sens doit être officiellement signé aujourd'hui avec l'objectif d'éviter de nouvelles délocalisations industrielles.

Un accord dans la douleur, mais un accord quand même. Après des mois de bras de fer, les très gros consommateurs d'électricité rassemblés au sein du consortium Exeltium et EDF ont trouvé un terrain d'entente. Sauf coup de théâtre, ils devraient officialiser dans la journée la signature d'un protocole d'accord, décrivant les conditions dans lesquelles les industriels concernés pourront désormais s'approvisionner auprès de l'opérateur historique. De part et d'autre, on indiquait hier soir que l'accord ne faisait plus de doute et qu'il ne restait plus que des « détails d'affichage » à régler. Sur l'essentiel, à savoir les volumes d'électricité en jeu, le prix et le partage des risques entre EDF et ces clients d'un type particulier, un compromis s'est finalement dessiné.

C'est une excellente nouvelle pour ceux que l'on appelle les « électro-intensifs ». Chimistes (Air Liquide, Rhodia, Solvay, Arkema), métallurgistes (Alcan, Arcelor-Mittal) ou papetiers (UPM Kymmene), ils présentent la double caractéristique d'être très dépendants de la « matière première électrique » et d'être « mondialement délocalisables », comme on les décrit chez EDF. En se regroupant, avec la bénédiction du gouvernement, sous la bannière Exeltium, ces acteurs ont voulu faire front commun et forcer leur principal fournisseur à pratiquer des prix plus « raisonnables ».

Jusqu'à présent, la plupart d'entre eux disposaient de contrats spéciaux calés sur les coûts de production du parc nucléaire. Mais les temps ont changé... Les contrats en question commencent à arriver à échéance et, compte tenu de la flambée des prix de l'électricité, leur renégociation risquait de faire s'envoler la facture énergétique des entreprises concernées. Au point de mettre en péril des pans entiers de leurs activités.

Le fossé s'est comblé

A travers Exeltium, les électro-intensifs ont donc cherché le moyen de sécuriser leur fourniture sur longue période, à la fois en termes de volumes et de prix. Le dispositif auquel ils ont pensé les amènerait à « préfinancer » le courant dont ils ont besoin, façon de « coinvestir » dans de futures capacités de production électrique, notamment dans le nucléaire, sans pour autant en supporter les risques. En retour, les industriels attendent de leurs fournisseurs (au premier rang desquels EDF) une visibilité parfaite sur l'évolution de leur facture et un prix le plus bas possible.

C'est là qu'achoppaient les discussions. Car, entre ce qu'espéraient les membres d'Exeltium et ce qu'était prêt à leur accorder l'électricien, le fossé est resté longtemps infranchissable. Un premier appel d'offres a été lancé par les électro-intensifs en mai 2006. Alors que les industriels espéraient s'assurer par ce biais la fourniture de 40 térawattheures (TWh) pour les quinze prochaines années, et qu'ils avaient sollicité pour l'occasion pas moins de 16 électriciens européens, seules 4 réponses leur sont parvenues, couvrant un peu moins de la moitié de leurs besoins. A eux trois, le belge Electrabel, l'italien Enel et le duo franco-autrichien Poweo-Verbund étaient seulement prêts à s'engager pour un total de 3 TWh. EDF, à l'époque, était disposé à fournir une quinzaine de TWh.

L'accord attendu aujourd'hui devrait l'amener à garantir un volume bien supérieur, à un prix sans doute voisin de 37 euros par mégawatheure.




16/01/2007
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