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Éducation : la facture flambe, les notes stagnent

COMMENTAIRES
Pour commmencer, ceci est un rapport du gouvernement de droite, pas un audit meme vaguement  neutre
Ensuite, 33% de plus en 15 ans - où est le problèmes: quelle est l'inflation sur cette periode ? si elle est de 2% par an, en 15 ans (1.02 x 1.02 .... 15 fois) donne 34.5%

pour poursuivre, quelle est la comparaison avec les pays etrangers ?
- l'angleterre a réduit ses couts avec maintenant l'etude d'une langue etrangère facultative.
- Aux USA, le niveau du BAC - qui n'est pas un examen - donc il y a 100% de succès - est à peine celui d'une fin de premiere

L'education peut s'ameliorer, la caricaturer comme le fait la droite à travers ses medias est inquiétant sur ses intentions à long terme

Éducation : la facture flambe, les notes stagnent

En quinze ans, le coût annuel moyen d'un collégien a grimpé de 33 %, et celui d'un lycéen de 50 %, indiquent les deux rapports des audits de modernisation consacrés aux grilles horaires du collège et du lycée, dévoilés en exclusivité par « Le Figaro ». Mais le niveau des élèves patine.

 
CERTAINS les disaient enterrés. Il n'en est rien. Les deux rapports d'audits consacrés à «La grille horaire des enseignements » au collège et au lycée seront rendus publics ce matin par le ministre délégué au Budget et à la Réforme de l'Etat, Jean-François Copé, à l'occasion du lancement de la cinquième vague d'audits de modernisation. Ces travaux, que Le Figaro révèle, risquent de faire bondir parents, enseignants et syndicats. Mais aussi de nourrir les programmes de campagne des futurs candidats à l'élection présidentielle. Car les conclusions de ces deux rapports sont édifiantes : depuis quinze ans, la nation a dépensé sans compter pour former les collégiens et lycéens. Mais le niveau des élèves a stagné. Bref, la France dépense plus mais fait moins bien que ses voisins.

Le coût annuel moyen d'un collégien a grimpé de 33 % entre 1990 et 2004, atteignant 7 401 euros. Compte tenu de l'augmentation des effectifs de collégiens à partir de 2009, la facture va encore s'alourdir, assurent les inspecteurs des Finances, de l'Éducation nationale et de l'administration de l'Éducation nationale et de la Recherche qui ont planché sur la grille horaire au collège. « Sans une action volontaire sur la masse salariale des personnels et sans réforme pédagogique majeure (par exemple le plafonnement du redoublement), le coût moyen du collégien devrait continuer de progresser entre 2006 et 2010 et dépasser 8 200 euros par an en 2010 hors inflation. »

Pire, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Le taux de réussite au brevet des collèges « plafonne à moins de 80 % ». Seul un quart des élèves atteint le niveau requis en fin de collège et « un élève sur six est en grande difficulté ». Ce qui, selon les auteurs, « témoigne bien de la difficulté du collège à combler les lacunes des élèves qu'il accueille ».

La flambée de la facture depuis dix ans tient certes à l'« effort substantiel des départements » en matière d'investissement et à la progression des rémunérations des enseignants. Mais elle s'explique surtout par le décrochage entre l'évolution des effectifs de collégiens et d'enseignants. Le nombre de collégiens a baissé de 5,7 % entre 1995 et 2004. En toute logique, le nombre d'enseignants aurait dû baisser aussi, alors qu'il a en réalité augmenté. Pour maintenir un taux identique d'encadrement des collégiens, le ministère « aurait pu supprimer 8 946 emplois entre 1995 et 2005, souligne une des annexes du rapport. Il a en fait créé 2 204 emplois ». Au final, les 11 150 emplois maintenus ou créés à tort a coûté la bagatelle de 3,9 milliards d'euros au budget de l'État. De quoi nuancer grandement les baisses d'effectifs prévues l'an prochain : 7 000 emplois seulement sur l'ensemble de l'enseignement scolaire, c'est-à-dire dans les premier et le second degrés !

Si le coût moyen par collégien est élevé, c'est aussi parce qu'ils reçoivent un enseignement beaucoup plus lourd que leurs camarades étrangers (voir tableau ci-dessus). Entre 12 et 14 ans, chaque petit Français absorbe chaque année en moyenne 56 heures de cours de plus que ses camarades européens. Là encore, la baisse du nombre de collégiens n'a pas débouché sur une réduction équivalente du nombre d'heures enseignées. Ces marges de manoeuvre ont été grignotées par l'offre de nouvelles options auxquelles sont si sensibles les parents d'élèves. 

« Une variable de négociation politique »

La facture s'est aussi considérablement alourdie au lycée : la dépense moyenne par lycéen a augmenté de 50 % entre 1990 et 2004 pour frôler 10 000 euros par élève et par an. Soit 30 % de plus que la moyenne de l'OCDE. Soumis à de multiples demandes, le système éducatif a développé une réponse « quantitative » en augmentant le volume horaire des enseignements, en multipliant les options et les épreuves du bac et en réduisant la taille des classes. La grille horaire d'enseignement est « trop souvent une variable de négociation sociale et politique », fustigent les rapporteurs. 

Surtout, comme au collège, les résultats ne suivent pas : le taux d'accès au bac stagne à 70 % depuis dix ans. Nos voisins les plus performants aux tests internationaux ont adopté des systèmes de gestion du temps plus légers et plus souples.

Le ministère de l'Éducation va-t-il tenir compte de ces audits ? Il a su en tout cas tirer les leçons des précédents audits de modernisation, notamment sur l'organisation des examens ou les décharges des enseignants, qui permettront d'économiser 3 700 postes. Tout en douceur, le « mammouth » se réforme.



17/10/2006
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