En Grande-Bretagne, la délocalisation de Burberry tourne à l'affaire d'Etat
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le tenant européen du libéralisme financier anglo-saxon se reveillerait-il pour s'apercevoir des excès du libéralisme qui n'epargne meme pas ses symboles.Selon la logique de la rentabilité financière maximale, toute entreprise devrait partir soit en Inde, soit en Chine. C'est pareil pour Burberry; il est curieux de voir que le royaume uni ayant laisser disparaitre des pans entiers de son industrie sans broncher s'emeuve soudain quand il est presque trop tard.
En Grande-Bretagne, la délocalisation de Burberry tourne à l'affaire d'Etat
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-851480,0.htmlBurberry, le groupe britannique d'imprimés écossais, va devoir justifier devant le Comité aux affaires galloises de la Chambre des communes sa décision de fermer, en mars, son usine de Treorchy, au sud du pays de Galles, pour délocaliser sa production en Chine, a indiqué la presse anglaise mardi 2 janvier.
Parmi les opposants, le Gallois Loan Gruffudd, acteur du film Les 4 fantastiques et l'un des visages de la marque, a écrit au directeur général de Burberry.
L'Eglise d'Angleterre a, de son côté, menacé de vendre, après consultation de son comité des investissements éthiques, ses 2,5 millions de livres sterling (3,7 millions d'euros) en actions de l'entreprise.
Elle espère ainsi avoir autant d'influence que l'archevêque de Canterbury qui, avec ses 9 millions de livres en actions, avait fait plier fin novembre 2006 la compagnie aérienne British Airways qui voulait empêcher un ouvrier de porter une croix au travail.
Surtout, la famille royale s'en est mêlée. Après le prince Charles qui a demandé en novembre au gouvernement s'il pouvait faire quelque chose, la reine d'Angleterre a fait part de son inquiétude au ministère du commerce et de l'industrie.
Buckingham menacera-t-il de retirer à Burberry son label de fournisseur de la famille royale, reconnaissable au logo "By appointment to her Majesty" ? Selon le quotidien britannique The Telegraph, un porte-parole du Prince Charles a précisé que "les garanties royales sont accordées pour cinq ans mais elles peuvent l'être pour moins longtemps" et "elles sont révisées à intervalles réguliers".
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