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Grèce : et si la moins mauvaise issue était la sortie de l'euro ?

COMMENTAIRES

 

li serait intéressant qu'on arrete d'utiliser l'argument "il n'y a pas d'autre solution". Cet argument decredibilise ceux qui l'utilisent. Il faut analyser les autres solutions pour les combattre, pas les nier.

 

De surcroit, si on analayse les solutions qui n'existent soit-disant pas, on s'aperçoit qu'elles ne sont pas si irréalistes que ça comme le montre cet article. L'histoire recente montre également que pendant la crise asiatique de 1998, les pays qui ont refusés les plans "incontournables" s'en sont sorti mieux que les autres.

 

Ce qui dérange dans ces solutions alternatives, c'est qu'elles nient un des dogmes des pouvoirs actuels. L'islande est un autre exemple dont on parle peu. L'islande a refusé de payer la dette des grandes banques, et le pays se redresse - mais chut, il ne faut pas le dire, cela generait les pouvoirs economiques en place.

Grèce : et si la moins mauvaise issue était la sortie de l'euro ?

http://www.marianne2.fr/Grece-et-si-la-moins-mauvaise-issue-etait-la-sortie-de-l-euro_a212017.html?preaction=nl&id=2934975&idnl=26516&

Que doit faire la Grèce pour sortir du piège de la dépression ? Les Grecs peuvent-ils raisonnablement voter non au Réferendum ? Philippe Murer, qui enseigne la finance à La Sorbonne, y répond à contre courant de ce qui se dit et s'écrit, tout en posant une autre la question : les Grecs doivent-ils payer éternellement pour la faute de leurs gouvernements ?

La Grèce a une dette publique de 160% du PIB ; elle n’arrive pas à réduire son déficit public qui reste à 10% du PIB malgré les plans de rigueur.

La richesse du pays, son PIB, a baissé de 5% par an depuis 2010. Les plans de rigueur font s’écrouler l’économie ; la chance de rembourser la dette s’amenuise avec la perte de richesse du pays.

 

Grèce : et si la moins mauvaise issue était la sortie de l'euro ?
 

 

Aussi, plus la rigueur budgétaire est appliquée, plus le PIB baisse et plus la dette devient insoutenable. La Grèce n’a aucune chance de payer sa dette en restant dans l’euro sauf restructuration majeure mais les gouvernements européens savent que la sortie de la Grèce de l’euro pourrait être le début de la fin pour l’euro.
 
La Grèce peut sortir de cette crise assez rapidement contrairement à ce que disent tous les éditorialistes et politiques dans les médias :
  • en sortant de l’euro et en retournant à la drachme;
  • en restructurant leur dette, en la réduisant de moitié et en la transformant de dettes en euros en dettes en drachme;
  • en faisant financer sa dette par la Banque Centrale de Grèce, le temps que la Grèce puisse revenir sur ses Marchés;
  • en arrêtant les plans de rigueur;
  • en favorisant la relance de l’industrie du pays.
C’est ce qui se passe habituellement quand un pays ne peut plus payer ses dettes. La dette est restructurée, réduite pour redevenir soutenable, le FMI prête au pays le temps que celui-ci puisse revenir emprunter sur les Marchés, la baisse de la devise permet aux exportations d’augmenter fortement, provoquant une reprise de l’économie.
Avec la solution proposée :
  • la Grèce pourra se financer par sa banque centrale (le FMI sera malheureusement sans pitié pour les Grecs car on les jugera coupables des problèmes de l’euro);
  • aura une dette soutenable qu’elle remboursera;
  • verra sa monnaie baisser de 50 à 75% vis-à-vis de l’euro, permettant à certains de ses produits de bien se vendre à l’étranger et au tourisme de reprendre très fortement dans le pays. Cela ramènera leur balance commerciale vers l’équilibre;
  • relancera son économie dans le respect de sa population.
En revanche, cela fragilisera un peu plus ce grand malade qu’est l’euro mais les Grecs doivent-ils payer éternellement pour la faute de leurs gouvernements ?

Rappel historique

Jusqu'au IIIesiècle, les Romains pouvaient devenir esclave pour dette, c'était le nexum. Jusqu'à son abolition, ce type d'asservissement va provoquer le mécontentement de la plèbe. Les Patriciens finirent par changer la loi sous la pression du peuple et plus personne ne devint esclave pour un problème d’impayé.


03/11/2011
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