L'Insee dresse le « Portrait social » d'une France en crise - l'écart des salaires augmente
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L'écart mesuré par l'INSEE est l'ecart salarial - hors stock options et autres avantages qui ne sont pas proposés aux bas salaires et très concentrés dans les hauts revenus.l'écart de revenu est donc encore plus important, et augmente avec le PS ou l'UMP au pouvoir.
Cette évolution des revenus "bruts" est pire du coté des revenus nets, qui n'a pu qu'exploser encore plus, puisque le bouclier fiscal est venu renforcer le déséquilibre.
En tirant trop fort sur la corde, on casse la motivation des 99% des personnes dirigées par les 1% les plus aisées, perte de crédibilité : effort en bas, aisance en haut, perte de solidarité : impôts en hausse en bas, plafonnés en haut, perte du lien social, augmentation de l'audience des partis extrêmes ... ce n'est pas bon du tout pour la démocratie et inefficace économiquement
L'Insee dresse le « Portrait social » d'une France en crise
http://www.lesechos.fr/info/france/020216795455-l-insee-dresse-le---portrait-social---d-une-france-en-crise.htm
Des destructions d'emplois en masse, un pouvoir d'achat moyen qui stagne, des salaires qui ralentissent : les conséquences sociales de la crise sont déjà multiples mais il faudra du temps pour les appréhender dans leur totalité, indique l'Insee.
Chaque année, l'Insee dresse le « Portrait social » de la France dans toutes ses dimensions : démographie, éducation, santé, emplois… Mais pour son édition 2009 publiée aujourd'hui, c'est le portrait d'une France en crise que dessine l'institut statistique. Passage en revue des principales évolutions sociales.
l Crise : impact dans la durée
Des destructions d'emplois en masse, un pouvoir d'achat moyen qui stagne, des salaires qui ralentissent en raison de la baisse de la partie variable et d'un climat défavorable pour les employés lors des négociations salariales… Les dégâts sociaux de la crise sont multiples. Mais alors que la hausse du chômage n'est pas terminée, le tableau que dresse l'Insee est encore à l'état d'ébauche. « Il faudra du temps pour appréhender l'ensemble des conséquences sociales de la crise », prévient l'Institut statistique. Exemple : si la fécondité a encore progressé en 2008, « les crises passées ont montré qu'elle diminue temporairement en période de récession, avec un décalage d'un ou deux ans ». A suivre…
l Salaires : les écarts se creusent
En 2007, les 1 % de salariés les mieux rémunérés du secteur privé (soit 133.000 personnes ayant touché au moins 124.573 euros) ont gagné, en moyenne, un salaire brut de 215.600 euros. C'est près de sept fois plus que le salaire moyen de l'ensemble des salariés. Au cours des dix dernières années, ces « très hauts salaires »ont augmenté plus vite que les autres, pour représenter 6,8 % de la masse salariale, contre 5,5 % en 1996. Ils sont versés à 87 % à des hommes alors que la gent masculine ne représente que 55 % des salariés du privé.
l Redistribution : le RSA pour les plus pauvres
En 2008, le niveau de vie moyen était, avant redistribution, de 24.960 euros par équivalent adulte (+ 7,2 % par rapport à 2007). Phénomène assez stable, le niveau de vie des 20 % de ménages les plus modestes s'accroît de 47,3 % après transfert. A l'autre bout de l'échelle, les plus aisés voient leur niveau de vie amputé de 20 %. L'Insee a simulé l'impact du revenu de solidarité active s'il avait existé dès 2008 : 10 % des ménages les plus pauvres auraient reçu un tiers des sommes versées par le nouveau dispositif, alors que les 10 % des ménages les plus pauvres ont reçu 10 % des versements de prime pour l'emploi.
l Transports : une heure par jour
Les Français passent en moyenne une heure par jour (56 minutes) dans les transports, principalement en voiture (deux tiers des trajets). Cette tendance est stable depuis quinze ans mais l'enquête de l'Insee montre que l'écart se resserre entre les composantes de la population. Le temps de trajet reste certes plus élevé pour ceux qui ont un emploi (67 minutes) que pour les retraités (43 minutes) mais il est resté stable pour les premiers depuis 1994 tandis qu'il a bondi de 19 % pour les seconds. Explication : les actifs travaillent plus loin de chez eux et rentrent donc moins souvent déjeuner. Les « nouveaux » retraités sont en meilleure santé, ont plus de revenus et ont plus souvent le permis que leurs prédécesseurs, ce qui leur permet de développer leur vie sociale, et d'être plus mobiles.
FREDERIC SCHAEFFER, Les Echos
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