Revue de presse - Savoie

COMMENTAIRE

à première vue, on dit la banque mondiale a raison et on va commencer à résoudre le problème de délocalisations.

En fait, il n'en est rien. Imaginons que la devise chinoise soit réévaluée de 50%, le cout horaire de l'ouvrier chinois qualifié passerait de 1$ de l'heure à 1.5$ de l'heure. Celui du non qualifié de 0.5 à 0.75$ de l'heure .

Avec ces chiffres, on voit tout de suite que ça ne change RIEN au problème par rapport aux economies occidentales qui sont à plus de 10$ de l'heure. Les usines resteraient en Chine, les groupes de grande surface continueraient à faire venir les produits de Chine - comme c'est le cas aujourd'hui. Avec ce pouvoir d'achat, le chinois "moyen" continueraient à acheter chinois.

Par contre, cette réevaluation ne serait pas sans impact: la chine ne representerait plus 4% du PIB mondial, mais 6%. Elle serait propulsée 3eme economie mondiale avec un pouvoir d'achat accru pour acquerir des entreprises; ce classement reflette bien plus sa puissance qu'une égalité avec la France qui est bon pour l'ego de certains mais bien loin de la réalité.

Resumons: la reevaluation n'est pas urgente puisqu'elle ne résoud rien, mais elle est le reflet d'une puissance economique et politique qui apparaitrait ainsi plus clairement

La Banque mondiale estime urgente une réévaluation du yuan

http://www.lexpansion.com/18h/4392.2.151897.html

La pression s'accentue sur la Chine pour qu'elle procède à une réévaluation de sa monnaie, le yuan. Hans Timmer, l'un des auteurs du rapport semi-annuel de conjoncture de la Banque mondiale, publié mercredi, a en effet déclaré : "compte-tenu de l'environnement actuel, le besoin d'appréciation du renminbi [l'autre nom du yuan, NDLR] est devenu plus important qu'il ne l'était ces deux dernières années". Il a expliqué que "l'excédent de la balance chinoise des comptes courants devient réellement un problème. Ce n'était pas vrai il y a trois ans, c'est en train de devenir vrai". Hans Timmer s'exprimait alors qu'une délégation de responsables américains se rendra en Chine jeudi et vendredi pour discuter des divers dossiers économiques, et notamment du taux de change entre le dollar et le yuan. Les Etats-Unis estiment en effet que la monnaie chinoise est délibérément sous-évaluée par rapport à la monnaie américaine et qu'elle est, de ce fait, responsable de nombreuses délocalisations.