Revue de presse - Savoie

COMMENTAIRES

Pour l'instant, les chinois ont fait tout ce qu'ils ont dit en économie depuis qu'ils ont ouvert en 1978.
Soit nos politiques français et européens se reveillent et arrêtent d'écouter les economistes qui nous parlent de la théorie libérale et pas de la réalité du monde, soit toute l'industrie partira en Asie (inde et Chine) - y compris le haut de gamme - comme c'est déjà le cas dans l'electronique grand public et l'informatique.

Le protectionnisme n'est pas un gros mot, et ce n'est pas l'autarcie non plus. Soyons clairvoyants et courageux.

La Chine veut concurrencer Boeing et Airbus en 2020

http://www.lexpansion.com/art/4492.155278.0.html

La Chine se projette directement à l'horizon 2020 : à cette date, elle espère être en mesure de construire en série des avions de grande capacité pour le transport de passagers, dont elle fournirait également les moteurs. D'ici à 2010, elle compte même avoir finalisé le design, selon l'agence d'Etat Xinhua. Autant dire qu'il s'agit là d'un projet de plusieurs milliards de dollars. Le tout sur fond d'explosion du trafic aérien. Pour information, l'aéroport de Pékin a connu une envolée de son trafic de 18% l'an dernier avec 48,5 millions de passagers.

En attendant, le premier appareil commercial 100% chinois, un ARJ 21 fabriqué par les groupes AVIC I et AVIC II (China Aviation Industry Corporation), volera en principe dès le printemps prochain avant d'être livré l'année d'après, soit en 2009, aux compagnies clientes. Il sera destiné aux lignes aériennes secondaires.

Pékin rêve de voir l'un de ses poids-lourds industriels s'immiscer un jour dans la lutte entre Airbus et Boeing. Ce qui lui permettrait d'alléger d'autant sa dépendance à l'égard des deux géants de l'aéronautique civile, sachant que sur vingt ans le pays prévoit d'acheter rien moins que 2230 avions, affirme l'agence AP. Pour l'heure, Airbus a réussi à placer 100 de ses appareils dans les flottes des compagnies locales et Boeing a vendu aux transporteurs chinois 700 avions en 35 ans. Sans compter que l'un et l'autre ont d'ores et déjà assuré quelques débouchés à leurs futures vedettes respectives : l'A-380 pour l'un et le B-787 pour l'autre.

Les ambitions chinoises puisent leurs fondements dans le partage de technologies avec les mastodontes du secteur. A cet égard, Pékin attend beaucoup de sa collaboration avec l'avionneur européen, qui a entrepris de construire une ligne d'assemblage pour son A-320 à Tianjin ; sa première en fait hors d'Europe. Le premier monocouloir made in China sortira en principe de la chaîne en 2008. Il y a trois ans, en 2004, le brésilien Embraer avait ouvert un site.