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La coopération anti-talibans piétine entre Kaboul et Islamabad

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Sont-ils naifs ou malhonnêtes?
Les talibans sont aidés depuis TOUJOURS par le pakistan. Ce sont en majorité des pachtounes qui sont une tribu à cheval entre le Pakistan et l'afghanistan.

Les talibans sont une arme dans la lutte d'influence sur l'afghanistan entre l'Iran et le Pakistan. les frontières - comme souvent - ne correspondent ni aux langues, ni aux ethnies.

Les raisonnements de la diplomatie occidentale n'ont pas de prise sur ces réalités. Comme souvent, notre action de "démocratisation" forcée ne fait que repousser encore plus loin la démocratisation réelle qui pourrait un jour émerger de l'interieur - après processus de maturation qui risque d'être encore long.

Concernant les sondages - nous savons qu'en occident ils ne sont pas toujorus fiables, donnez une valeur à ceux-ci frise le ridicule pour un journal soit-disant serieux.

La coopération anti-talibans piétine entre Kaboul et Islamabad

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-843781@51-799721,0.html

eux jours d'entretiens à Kaboul du ministre pakistanais des affaires étrangères, Khurshid Kasuri, n'ont pas permis d'avancer sur la constitution d'une jirga (assemblée tribale) commune pour tenter de contrer l'influence grandissante des talibans. Proposée par le président afghan, Hamid Karzaï, lors d'un dîner avec le président pakistanais, le général Pervez Musharraf, et le président George Bush à la Maison Blanche, l'idée bute sur la conception différente qu'en ont les deux pays et sans doute en raison de la méfiance qui règne entre les deux capitales.


Face aux accusations de Kaboul de soutien aux talibans, M. Kasuri n'a pas nié, vendredi 8 décembre, que "des gens franchissent la frontière, mais cela se passe malgré les autorités pakistanaises", a-t-il dit, en faisant un parallèle avec les attentats en Irak qui "ont lieu malgré les Etats-Unis". Pour tenter de stopper le mouvement, M. Kasuri a proposé le rapatriement en Afghanistan des quelque 3 millions de réfugiés afghans toujours au Pakistan, une proposition irrecevable par Kaboul, qui n'arrive déjà pas à intégrer les réfugiés rentrés.

"Moins d'argent serait dépensé, selon moi, pour réhabiliter les réfugiés que pour faire la guerre", a affirmé M. Kasuri qui a ajouté : "Ce serait plus facile pour nous de contrôler la région frontalière et les zones tribales, car le nombre (de personnes) serait réduit."

La situation sécuritaire continue de se dégrader en Afghanistan avec une multiplication des attaques-suicides. Sept ont eu lieu dans les dix derniers jours à Kandahar, où une bonne partie de la population estime que c'est la présence étrangère qui est à l'origine de ces attaques.

PRINCIPALE PRÉOCCUPATION

La réaction de défense des troupes étrangères est, elle aussi, vivement critiquée. Le 3 décembre, des troupes de l'OTAN, dont le convoi venait d'être attaqué, ont ainsi ouvert le feu en pleine rue pour se dégager, blessant plusieurs personnes, selon des témoins interrogés par téléphone.

Rendant récemment compte au Conseil de sécurité de l'ONU de la mission qu'il a conduite en Afghanistan, l'ambassadeur du Japon, Kenzo Oshima, a souligné que l'insécurité était le principal sujet de préoccupation des Afghans. "L'expansion de l'activité insurgée et terroriste par les talibans, Al-Qaida et d'autres groupes extrémistes, couplée avec la corruption et l'échec de la gouvernance, pose une grave menace à la construction de la nation", a-t-il affirmé. Selon un sondage conjoint de la BBC et de la chaîne américaine ABC, 55 % des Afghans, contre 77 % en 2005, estiment que le pays est sur la bonne trajectoire.

Françoise Chipaux



10/12/2006
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