Revue de presse - Savoie

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La hausse de l'endettement et celle des loyers entament le pouvoir d'achat des Français

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Voici la realité qui n'est pas comprise par nos dirigeants.

Breton qui gagnait 3 M d'euros en 2004 en tant que PDG de France Telecom (hors revenu du patrimoine) ne doit pas savoir ce qu'est la vie avec le revenu median d'un foyer français, à savoir 2020 € net par mois; ou meme avec ce que gagne 80% de la population ( moins de 3216 par mois)

Au dela de 3216 par mois, ce n'est plus la classe moyenne. Alors Breton et ses amis vous pensez

(https://ps73presse.blog4ever.com/blog/lirarticle-12917-142260.html)

Reste que Sarkozy, Breton & Cie font actuellement les choix pour le peuple, et nous lavent le cerveau avec des informations partielles ou biaisées pour rester au pouvoir et faire les reformes qui preserveront leurs privilèges et reporteront les sacrifices sur la majorité de la population.

La hausse de l'endettement et celle des loyers entament le pouvoir d'achat des Français

Le pouvoir d'achat des Français ne devrait progresser que de 0,5 % en 2006, selon une étude publiée, jeudi 21 septembre, par le Bureau d'informations et de prévisions économiques (BIPE), en collaboration avec les Centres E. Leclerc. En tranchant nettement avec les chiffres de l'Insee, qui table sur une augmentation de 2,4 %, le groupement de distributeurs indépendants relance la polémique sur le mode de mesure du pouvoir d'achat réel des Français.

"La progression est réelle, mais cinq fois inférieure aux indices officiels, ce qui explique le pessimisme des Français sur l'évolution de leur pouvoir d'achat", estime Michel-Edouard Leclerc, le patron du groupement de distributeurs, qui avait déjà défrayé la chronique, il y a deux ans, en créant cet indice en collaboration avec le BIPE (Le Monde du 7 février 2004).

"J'essaie de comprendre pourquoi les données globales sur le pouvoir d'achat irritent le consommateur parce qu'elles ne correspondent pas à ce qu'il vit au quotidien", se justifie M. Leclerc.

Fin août, l'Institut national de la consommation (INC) a emboîté le pas au trublion de la distribution en affirmant que le pouvoir d'achat réel par ménage n'avait progressé que de 0,9 % entre juin 2005 et juin 2006.

Cette bataille d'indices, qui font apparaître des écarts importants, repose sur des modes de calcul différents. Le BIPE s'appuie ainsi sur le revenu "libéré", c'est-à-dire défalqué des dépenses contraintes, sur lesquelles le consommateur n'a pas réellement de possibilité d'arbitrage : ce sont les frais liés au remboursement d'un emprunt, les loyers, les charges liées au logement, les assurances et les transports collectifs.

En revanche, le BIPE n'intègre pas les dépenses de carburant et de téléphone mobile, jugeant que les ménages ont la possibilité de faire des économies sur ces postes, en utilisant les transports publics ou en adaptant leurs abonnements.

LE POIDS DES CHARGES CONTRAINTES

Le BIPE a calculé que les charges contraintes représentent aujourd'hui 39 % du revenu disponible brut contre 33 % en 2004. Mécaniquement, ce qui reste, le revenu "libéré", c'est-à-dire ce qu'on choisit réellement de dépenser ou non, est amputé d'autant. "La hausse des charges incompressibles restant supérieure à celle des revenus, le pouvoir d'achat effectif du consommateur est inférieur de 1,9 point à la prévision du niveau de vie de l'Insee", souligne Elisabeth Waelbroeck-Rocha, directrice générale du BIPE.

Pour expliquer la relative faiblesse de l'augmentation du pouvoir d'achat, le BIPE met en avant le poids croissant de l'endettement des ménages. Selon la Banque de France, celui-ci a atteint le taux record de 64,9 % des revenus. La faiblesse des taux d'intérêt a incité les Français à emprunter, d'où un revenu effectivement disponible moindre.

Pourtant, la consommation des ménages reste dynamique. Selon l'Insee, la consommation en produits manufacturés a bondi de 3,3 % en août et affiche une progression de 6,4 % sur douze mois. Le BIPE explique ce paradoxe par plusieurs facteurs. Les Français, pour maintenir leur train de vie, recourent de plus en plus au crédit à la consommation. Les encours dans ce domaine ont augmenté de 7 % en 2005 et devraient encore progresser de 6 % en 2006.

Les ménages puisent aussi dans leur bas de laine. La faiblesse du loyer de l'argent dissuade les plus aisés de laisser dormir leurs économies sur des livrets d'épargne qui rapportent moins de 3 %. Ils dépensent, par exemple dans la micro-informatique ou l'électronique grand public, dont les prix ne cessent de baisser. Conséquence : le taux d'épargne des ménages est passé de 16,7 % de leurs revenus en 2002 à 14,8 % aujourd'hui.

Reste que tous les Français ne sont pas égaux face à cette évolution. Les classes moyennes les moins aisées sont celles qui ont le plus de charges contraintes. Or, celles-ci ont fortement augmenté ces derniers mois. De la même façon, la flambée des loyers a plus touché les 30 % de Français les moins riches. Pour eux, "les loyers représentent plus de la moitié des charges contraintes, hors remboursement de crédits", souligne le BIPE.

L'étau devrait se desserrer en 2007. "La croissance économique devrait ralentir, mais les charges contraintes devraient décélérer encore plus vite", prévoit Mme Waelbroeck-Rocha, qui table sur une progression du pouvoir d'achat en 2007 de 0,6 %.

Une croissance qui reste toutefois insuffisante pour relancer les ventes dans les grandes surfaces. Celles-ci ont baissé de 1,7 point au deuxième trimestre, après une chute de 2,6 au premier, selon TNS Worldpanel. Dans ce contexte de faible progression du pouvoir d'achat, les produits de grande consommation continuent à servir de variable d'ajustement au profit d'autres dépenses.




22/09/2006
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