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La question d'une sortie de l'euro revient dans le débat

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il faut etre clair - l'eventualité de l'explosion de l'euro n'est pas une hypothese à écarter.

 

Les finlandais sont plus francs que les autres, et ce n'est surement pas en minimisant le risque (ou la chance selon son opinion sur le sujet) que celà va resoudre les problèmes

La question d'une sortie de l'euro revient dans le débat

http://fr.news.yahoo.com/la-finlande-se-pr%C3%A9pare-%C3%A0-un-%C3%A9clatement-la-073002612--business.html

d'après Reuters

 

HELSINKI/VIENNE (Reuters) - Un éclatement de la zone euro est une possibilité à laquelle il faut se préparer, a déclaré vendredi le ministre finlandais des Affaires étrangères, tandis que son homologue autrichien préconise l'expulsion des Etats membres qui ne respectent pas leurs engagements.

Ces propos ont amené le ministre néerlandais des Finances à faire une mise au point. Pour les Pays-Bas et pour la zone euro, la question centrale est de maintenir la cohésion du bloc communautaire, a déclaré Jan Kees de Jager.

"Nous ne spéculons jamais sur une sortie ou sur un éclatement de la zone euro. La zone euro est très importante pour les Pays-Bas. Nous avons tiré beaucoup de bénéfices de l'Europe et du marché unique", a-t-il dit à des journalistes.

Pour sauver la monnaie unique, le chef de la diplomatie autrichienne plaide pour un mécanisme qui permettrait l'expulsion de la zone euro des pays qui ne respectent pas les objectifs de déficit budgétaire.

"Il faut que nous ayons la possibilité d'éjecter de l'union monétaire (...) les pays qui ne tiennent pas leurs engagements", dit Michael Spindelegger dans un entretien publié vendredi par le journal autrichien Kurier.

Cette idée, ajoute le ministre, a été discutée entre dirigeants européens. Elle bénéficierait du soutien de pays comme l'Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Finlande, dit-il aussi. Ces pays sont les quatre membres de la zone euro bénéficiant encore d'une note de crédit triple A de la part des trois principales agences de notation.

A la question de savoir s'il vise spécifiquement la Grèce, le ministre des Affaires étrangères répond : "Si une telle règle existait, on aurait déjà eu à en tirer les conséquences."

En octobre 2009, le nouveau gouvernement grec a reconnu que le déficit budgétaire était de 13% du produit intérieur brut et non 6% comme Athènes l'avait jusqu'alors assuré, marquant le début de la crise de la dette.

Michael Spindelegger distingue la situation de la Grèce de celle de l'Espagne, qui pourrait devenir le prochain pays à solliciter un plan de sauvetage international après celui accordé à ses banques.

"Il y a eu un éclatement de la bulle immobilière là-bas, mais les Espagnols ne nous ont pas trompés", dit-il.

Les propos de Michael Spindelegger font écho à ceux de la ministre des Finances Maria Fekter, autre membre éminente du Parti populaire autrichien, qui a suggéré que la Grèce pourrait être contrainte de sortir de l'euro.

"CAMISOLE DE FORCE"

La Finlande pour sa part, selon son ministre des Affaires étrangères, a élaboré un "plan opérationnel" pour parer à toute éventualité en cas de disparition de la monnaie unique.

"C'est quelque chose que personne ne préconise en Finlande - même les Vrais Finnois (parti d'opposition eurosceptique, NLDR) - surtout pas le gouvernement. Mais nous devons nous y préparer", dit Erkki Tuomioja, cité vendredi dans le Daily Telegraph britannique.

Il y a au niveau européen "un consensus pour dire qu'un éclatement de la zone euro pourrait être plus coûteux à court et moyen terme qu'une gestion de la crise", ajoute-t-il cependant.

Dans la foulée de ces déclarations, son collègue des Affaires européennes Alexander Stubb a déclaré à Reuters que la Finlande était "engagée à 100%" dans l'euro.

"Je veux dire clairement que les spéculations du ministre des Affaires étrangères ne reflètent pas la position du gouvernement", a-t-il dit.

Alexander Stubb est un proche allié du Premier ministre Jyrki Katainen. Les deux hommes appartiennent à la Coalition nationale, première formation politique de Finlande, qui affiche ses convictions en faveur de l'euro.

Erkki Tuomioja est membre du Parti social démocrate, le deuxième plus important représenté au gouvernement finlandais, qui exige de strictes contreparties en échange des aides internationales accordées au pays en difficulté.

Egalement cité dans le Daily Telegraph, le chef du parti des Vrais Finnois affirme que les contribuables finlandais sont furieux.

"Il n'y a pas de règle sur la façon de sortir de l'euro, mais ce n'est qu'une question de temps. Le Nord ou le Sud va quitter (la zone euro) parce que cette camisole de force plonge des millions de gens dans la misère et détruit l'avenir de l'Europe", dit Timo Soini.

"C'est une catastrophe absolue. Nous allons nous retrouver sur la paille au train où vont les choses. Mais aucun pays en Europe ne veut être le premier à sortir de l'euro et à supporter seul les critiques."

La Finlande, dont un veto pourrait bloquer tout nouveau plan de sauvetage européen, a insisté pour que les aides à la Grèce et aux banques espagnoles ne soient pas inconditionnelles.

Ritsuko Ando à Helsinki, Georgina Prodhan à Vienne, Tangi Salaün pour le service français, édité par Dominique Rodriguez



17/08/2012
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