La Turquie promet de soutenir l'Irak à condition que son unité soit préservée
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Le problème de la Turquie avec Chypre est un hors d'oeuvre par rapport avec ce qui se prépare en futur ex Irak.on résume: l'Irak est dans une guerre civile ouverte; certains pretendent le contraire, mais à plus de 100 morts par jour dont 30 à bagdad, on n'est plus au stade des emeutes
3 zones distinctes ne veulent pas vivre ensemble: les Kurdes qui veulent etre independants - comme depuis 1991, les Sunnites soutenus par les état arabes sunnites qui ne veulent pas dépendre des chiites, les chiites majoritaires soutenus par l'Iran.
Selon le dogme de l'intangibilité des frontières, c'est inacceptable - même si les frontières sont artificielles, datent d'une periode de colonisation et coupent des peuples en plusieurs pays.
Bush a ouvert la boite de pandore - celle que la Turquie ne voulait pas voir ouvrir à cause des Kurdes sur son sol. Comme chacun sait, on ne peut pas revenir à l'état anterieur - à moins de remettre une dictature sanglante.
Donc soit on regarde la réalité en face et on essaye de gérer la coupure du pays en plusieurs morceaux - avec la participation des voisins (Turquie, Iran, Syrie), soit on continue le bain de sang avec le talent de Bush.
La Turquie promet de soutenir l'Irak à condition que son unité soit préservée
La Turquie a de nouveau reçu, jeudi 16 novembre, le premier ministre irakien alors qu'elle refuse toujours d'inviter son président - le Kurde Jalal Talabani -, qui suscite la plus grande méfiance à Ankara où l'on est déjà mal à l'aise avec ses propres citoyens d'origine kurde.
A l'issue d'entretiens à Ankara avec Nouri Al-Maliki, son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé qu'il était prêt à fournir à l'Irak un soutien multiforme - culturel, commercial et militaire, sous forme d'entraînement de son armée et de sa police -, mais seulement "à condition que l'unité du peuple irakien soit préservée". La plus grande crainte d'Ankara reste qu'un Kurdistan indépendant en Irak ne vienne redonner des aspirations indépendantistes à ses propres Kurdes.
Lors d'une conférence de presse commune, M. Erdogan a précisé que "l'intégrité territoriale et politique de l'Irak est essentielle", en soulignant que pour "garantir la sécurité et la stabilité" de ce pays, ses problèmes "doivent être résolus par consensus", particulièrement à Kirkouk. "Il faut un plan pour Kirkouk qui englobe tous ses groupes ethniques", a-t-il ajouté.
La Constitution de l'Irak prévoit la tenue d'un référendum dans cette région avant fin 2007 pour déterminer son avenir. Les Kurdes d'Irak, redevenus majoritaires à Kirkouk et dans sa région riche en pétrole, entendent en faire la capitale de leur entité autonome. Répondant aux inquiétudes turques, M. Maliki a assuré que "Kirkouk est une cité irakienne, elle restera en possession de l'Irak".
Selon un quotidien turc, la visite de M. Maliki, prévue quatre jours plus tôt, a été reportée, non pas - comme cela fut annoncé - en raison d'une tempête de sable, mais à cause de différends entre les deux parties sur la composition de la délégation irakienne. Les Kurdes refusaient la présence du chef du Front turkmène d'Irak, soutenu par la Turquie. Ankara ne voulait pas accueillir un représentant officiel du Kurdistan d'Irak, dont la très large autonomie est pourtant inscrite dans la Constitution de ce pays.
"TERRORISTES DU PKK"
Une présence fut pourtant remarquée dans la délégation irakienne : celle du général à la retraite et ministre d'Etat pour la sécurité nationale, Shirwan Al-Waili. C'est lui qui a été nommé représentant de l'Irak "pour la lutte contre les terroristes du PKK", le parti de la guérilla des Kurdes de Turquie qui dispose de bases en Irak. Le général Waili a rejoint deux autres généraux à la retraite, l'un américain, l'autre turc. Leur nomination, cet été, fut la réponse trouvée par Washington pour calmer une opinion publique turque outrée par la poursuite des attentats du PKK en Turquie, et pour dissuader l'armée turque qui menaçait d'intervenir en Irak.
Au sujet du PKK, M. Maliki s'est borné à assurer que son gouvernement "ne laissera aucun groupe mener des activités armées en Irak". Cette déclaration paraît dérisoire. Les pouvoirs de ce gouvernement s'étendent avec peine hors de la "zone verte" de Bagdad, où il siège. Et il ne dispose d'aucune troupe au Kurdistan, sans même parler de l'extrême nord montagneux de cette région où le PKK est retranché.
Pour autant, les contacts pris par le général américain avec ses collègues turcs et avec les dirigeants kurdes d'Irak - eux-mêmes en contact avec le PKK - ont abouti à l'annonce, par ce dernier, d'un nouveau cessez-le-feu. Bien que rejeté, comme d'habitude, par les militaires turcs, cette trêve tient encore. Elle laisse planer quelques lueurs d'espoir de "paix non déclarée" sur cette frontière sensible.
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