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La vérité sur Copenhague : comment Obama a aidé la Chine

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la réalité au grand jour : la chine bientot numero 1 dicte sa volonté, le futur numéro 2 (USA) le soutient dans un interet personnel et commun bien compris.
Le nouvelle gouvernance mondiale ressemble beaucoup à l'ancienne : c'est la loi du plus fort. Les naifs, circulez

La vérité sur Copenhague : comment Obama a aidé la Chine

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Le magazine allemand Spiegel s'est procuré l'enregistrement de la réunion à huis clos des 25 plus grands leaders mondiaux réunis à Copenhague lors du sommet sur le climat. Un document qui éclaire l'échec des négociations, apporte la preuve du blocage chinois et du double jeu d'Obama.



La vérité sur Copenhague : comment Obama a aidé la Chine
A la manière des archives de la Stasi régulièrement exhumées et qui dévoilaient les secrets du « bouclier » est-allemand, cette semaine le journal allemand Spiegel a divulgué un document qui fait la lumière sur l’achoppement des négociations sur le climat à Copenhague. La rédaction de l'hebdomadaire s'est procurée l'enregistrement inédit d'une réunion tenue à huis clos le 18 décembre entre 25 des plus grands leaders mondiaux, à l'écart de la salle de conférence officielle. Un document qui explique comment ce qui devait être « la conférence la plus importante depuis la seconde guerre mondiale », selon l’expression de Gordon brown, a viré au fiasco diplomatique.

Selon le magazine allemand, c'est pendant ce huis clos que les chances de voir aboutir un accord contraignant se sont évanouies.
On savait que la Chine avait largement contribué à l'échec de Copenhague, le Spiegel raconte dans le détail le déroulement des négociations. 
L’article commence par décrire une « sortie » de Nicolas Sarkozy. Face au blocage chinois sur l’engagement des Etats de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80%, n’y tenant plus le président Français aurait dit ses quatre vérités à He Yafei, le vice-ministre des affaires étrangères chinois et représentant du pays à Copenhague.

« Je le dis avec tout le respect que je vous dois et en toute amitié. Mais c’est tout à fait inacceptable. La Chine sera bientôt la plus grande puissance économique du monde. Et elle dit au monde : ces engagements s’appliquent à vous mais pas à nous » a lâché Sarkozy.
Déjà, l’absence à cette réunion du premier ministre chinois, Wen Jiabao a été perçue comme un affront diplomatique, mais surtout interprétée par les observateurs comme le basculement vers un nouvel ordre mondial : l’impuissance de l’occident face à l’intransigeance des Asiatiques.

Le jeudi soir, le document de négociations comportait encore des avancées audacieuses : la réduction de 50% des émissions mondiales de CO2 d’ici à 2050.  Un objectif qui aurait largement permis aux dirigeants des principaux de rentrer la tête haute. Surtout quand on se souvient du délire médiatique qui a entouré le sommet. He Yafei, l’un des diplomates les plus expérimentés de Chine, a constamment tenté de gagner du temps, par des interruptions de séance, demandant à réfléchir. Toujours plus:  « Etant  donné l’importance des documents, nous ne voulons pas nous précipiter. Nous avons besoin de temps…».

Malgré les offensives de Merkel et Obama, le négociateur chinois n’a pas cédé aux négociateurs occidentaux, refusant notamment de renoncer à sa croissance économique à deux chiffres: « Merci pour toutes ces suggestions. Mais nous ne pouvons pas accepter le principe de 50% des réductions » a-t-il déclaré pour mettre fin aux négociations.

Obama, allié objectif de la Chine

Plutôt discret jusque là Obama est monté au créneau appelant les Chinois à la responsabilité. Le président américain a rappelé à ses collègues dirigeants que les pays industrialisés sont également tributaires de la volonté de leurs citoyens à contribuer à sauver le climat. «Dans les pays développés, nous devons faire preuve de volonté politique afin de mobiliser les pays en voie de développement ». Puis s’adressant directement à la Chine : « s’il n’y a pas de principe de réciprocité dans ce processus, il sera difficile d’avancer de façon significative ».

Pourtant le président américain s’est révélé beaucoup moins ambitieux que ses homologues européens, prônant des « tentatives de résolution en dehors de ce cadre multilatéral » avant de dire à Sarkozy : «Nous ne pouvons pas rester jusqu’à demain. Parce que nous avons tous des affaires importantes à régler». Un enterrement de première classe…

Le Spiegel estime ainsi  qu’Obama s’est révélé un allié objectif de la Chine et  n’a jamais fait du sommet de Copenhague une de ses priorités : « il ne pouvait pas en tirer des bénéfices en termes de politique intérieure. Au contraire, il aurait pu braquer une partie du Congrès sur cette question là ». Un pari risqué au moment où Obama s'apprêtait à jouer une partie difficile sur la réforme de la sécurité sociale.
 
Avant de quitter le sommet, He Yafei s’est même permis de donner une dernière leçon aux occidentaux: « les gens ont tendance à oublier d'où ils viennent. Au cours des 200 dernières années de l'industrialisation, ce sont ces pays développés qui ont contribué à plus de 80% des émissions. C’est celui qui est à l’origine du  problème qui est responsable de la catastrophe à laquelle nous faisons face ».
Une façon de renvoyer les occidentaux à leurs chères études et une leçon d’histoire à méditer sur le trajet du retour. Rude pour ces occidentaux qui voyaient déjà à Copenhague la préfiguration d'un gouvernement mondial, acté par quelques signatures. Force est de constater que le chemin sera long. Très long.



25/05/2010
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