Revue de presse - Savoie

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Le chinois Geely choisi pour reprendre Volvo Cars

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Une manifestation de + du basculement de l'économie de l'occident vers l'Asie. cette opération de vente à un chinois comble un peu le déficit américain, au prix de la perte d'une compétence importante que les chinois sauront exploiter sur le long terme.
à noter la condescendance implicite dans l'article vis à vis du "petit" constructeur chinois qui ne vend "qu'en chine". N'a-t-on pas en Europe des "petits constructeurs européens" qui ne vendent "qu'en Europe" ?
le mouvement est général : dans l'automobile Jaguar et Rover appartiennent à Tata (Inde), Volvo bientot à un chinois. Ils apprendront et reviendront bien plus fort - grâce à notre incapacité à garder la maitrise de nos entreprises industrielles (ici 3 européennes) et à l'incapacité des entreprise americaines (Ford / GM) à innover, suivre le marché et être competitive (la crise aggrave la situation, mais n'est pas la cause)
La crise n'est pas seulement financiere, c'est surtout le resultat de 30 ans de déficit commercial - qu'on paye maintenant

Le chinois Geely choisi pour reprendre Volvo Cars

http://www.lesechos.fr/info/auto/020194354930-le-chinois-geely-choisi-pour-reprendre-volvo-cars.htm

Ford est décidé à se séparer de ses marques de luxe. Après la vente d'Aston Martin, Jaguar et Land Rover, il négocie la cession de Volvo Cars. Il est désormais en négociations exclusives avec un candidat chinois, Geely.

  La crise rebat décidément les cartes dans l'industrie automobile. Alors qu'elle a envoyé au tapis des géants comme General Motors et Chrysler, elle renforce au contraire les professionnels chinois du secteur, en leur donnant l'occasion de se muscler soudain hors de leurs frontières. Au début du mois, Tengzhong a ainsi conclu un accord définitif pour acheter Hummer, la marque de gros 4 x 4 qui appartenait à General Motors. Et hier, c'est un autre groupe chinois, Zhejiang Geely, qui a été choisi pour reprendre Volvo Cars, la marque de luxe suédoise détenue jusqu'à présent par Ford.

L'affaire ne sera pas bouclée avant plusieurs mois, compte tenu notamment de l'imbrication des activités de Volvo et de sa maison mère actuelle. Mais Geely est désormais le seul candidat avec lequel le groupe américain poursuit des négociations. « Geely a le potentiel pour être un futur propriétaire responsable de Volvo […] tout en préservant les valeurs et l'indépendance de la marque suédoise »,a affirmé hier le vice-président et directeur financier de Ford, Lewis Booth.

Plusieurs autres groupes s'étaient intéressés au dossier. En particulier un autre groupe chinois, Beijing Automotive Industry Holding, et deux consortiums. L'un, appelé Crown Group, dirigé par un ancien dirigeant de Ford, Michael Dingman. L'autre, baptisé « Konsortium Jakob », réunissant des investisseurs suédois.

Un saut considérable

La direction de Ford leur a préféré Geely, qui, conseillé par Rothschild, serait prêt à débourser quelque 2 milliards de dollars pour mettre la main sur Volvo Cars. Un prix non négligeable pour une entreprise lourdement déficitaire : Volvo Cars a encore perdu 231 millions de dollars avant impôts au deuxième trimestre. Ce prix reste cependant très inférieur aux 6,4 milliards de dollars acquittés par Ford pour acquérir la société suédoise il y a dix ans.

Pour Geely, l'opération constituerait un saut considérable. Le groupe a beau être le principal constructeur automobile chinois à capitaux privés, il reste un poids léger du secteur. Il réalise plus de 80 % de son activité en Chine. Et il est surtout connu pour des modèles peu chers, et assez rudimentaires. Ce positionnement lui a toutefois permis d'avoir une forte croissance, même depuis la crise. Sa filiale cotée, Geely Automotive Holdings, affiche des profits qui ne cessent de croître. Et son action monte, monte …

Une force qui incite ses dirigeants à caresser d'importantes ambitions. Le groupe se voit quadrupler ses capacités de production d'ici à 2015, en portant de 4 % à 10 % sa part d'un marché chinois en plein essor, et surtout en développant massivement sa présence internationale. L'achat de Volvo Cars permettrait d'accélérer le mouvement. Mais il ne va pas sans risques. Culturellement, technologiquement, Volvo se situe en effet à mille lieues de Geely. Et sur le plan opérationnel, l'entreprise, qui emploie 20.000 personnes, reste à redresser. Au premier semestre, les volumes vendus par Volvo Cars ont reculé de 27 %.




29/10/2009
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