Le Conseil constitutionnel envoie l'action EDF à des records
COMMENTAIRES
- la libéralisation du marché est INCOMPATIBLE avec une regulation des prix selon le conseil d'état.- le marché en déduit à juste titre que les prix vont monter et donc la valeur d'EDF monte. C'est ce qui s'est passé dans TOUS les pays du monde. La promesse d'un prix régulé est un MENSONGE; le conseil a précisé qu'à chaque nouvelle installation (et déménagement), un nouveau contrat à prix "libre" devrait s'appliquer
- On peut supposer que tant que l'état est fortement majoritare (80%), il peut imposer ses prix, cela est possible - mais comme il est possible que les actionnaires minoritaires poursuivent en justice EDF pour fixation des prix incompatible avec la loi Européenne
- il est également possible que la part de l'état baisse, comme par exemple dans le cadre d'une fusion avec une entreprise privée comme cela est actuellement envisagé avec une société écossaise.
La SEULE solution pour éviter une hausse de 50% de l'electricité (qui correspond à un alignement sur le marché mondial) est que l'état reprenne 100% d'EDF
Tout le reste sont des promesses qui ne seront pas tenues au delà de quelques années
Le Conseil constitutionnel envoie l'action EDF à des records
http://www.latribune.fr/info/Le-Conseil-constitutionnel-envoie-l-action-EDF-a-des -records-~-IDF5AB52E3E2CD98E4C1257237003058AC-$Db=Tribune/Articles.nsfLe titre gagne près de 6% ce matin suite à la décision du Conseil constitutionnel de revenir sur les tarifs réglementés de l'énergie.
En créant hier soir de nouvelles incertitudes sur la fusion Suez - Gaz de France, le conseil constitutionnel a au moins fait un heureux: Electricité de France ou en tout cas, ses actionnaires. L'action EDF,
deuxième capitalisation boursière française, s'envolait dans les
premiers échanges ce matin, pour s'installer bien au-dessus de ses
sommets historiques. Le titre gagnait 5,89% à 50,90 euros dans un
marché en hausse de 0,40%. Plus de 84 millions d'euros sur le titre ont
changé de mains dans les quinze premières minutes de la séance.
Première explication: la décision du Conseil constitutionnel d'autoriser la privatisation de GDF - condition sine-qua non pour que la fusion entre GDF et Suez ait lieu - après l'élection présidentielle et les législatives seulement, c'est-à-dire à partir du 1er juillet 2007, rend l'opération encore plus hasardeuse. Voilà le sort de Jean-François Cirelli, PDG de GDF, et de Gérard Mestrallet, son homologue chez Suez, dans les mains des Français appelés à voter en avril et mai prochains.
De là à tabler sur une victoire de la gauche qui pourrait revenir sur cette fusion, il n'y a qu'un pas que les marchés ont franchi. En effet, dans ce cas, tout est possible, et pourquoi pas une relance de l'idée d'un mariage EDF - GDF?
Mais l'explication principale réside dans une autre décision du Conseil constitutionnel. Ce dernier a considéré que le maintien des tarifs réglementés, fixés par le gouvernement, était "manifestement incompatible" avec l'ouverture à la concurrence du marché du gaz. Le Conseil s'est érigé contre la possibilité pour les clients passés à la concurrence de revenir à des contrats bénéficiant de tarifs réglementés. Car une telle décision reviendrait à imposer "aux opérateurs historiques du secteur de l'énergie, et à eux seuls, les obligations tarifaires permanentes, générales et étrangères à la poursuite d'objectifs de service public". Si GDF ne doit pas supporter de tels coûts lors de l'ouverture à la concurrence du marché de l'énergie, alors il en est de même pour EDF, parient les marchés financiers.
Dans le même temps, le mouvement de concentration des électriciens en Europe agitent les analystes financiers. Ceux du Crédit Mutuel CIC ont relevé ce matin leur objectif de cours sur l'action EDF à 51,7 euros contre 49 euros auparavant, au terme d'une étude où ils étudient le scénario d'un rapprochement avec Scottish Power et le jugent "crédible". "Sur la base d'une question posée mercredi à Pierre Gadonneix 'êtes vous intéressé par une contre-offre sur Scottish Power?' et sur la base de sa réponse 'nous ne pouvons rien exclure mais je ne peux pas répondre compte tenu de la spécificité de la loi anglaise sur les marchés boursiers', le marché s'est emballé sur l'idée d'une possible contre-offre d'EDF sur Scottish Power", explique le CM CIC. Le scénario d'un rapprochement "paraît très crédible et aurait même un intérêt très fort pour EDF", estime le CM CIC dans son étude, où l'analyste en charge d'EDF, Patrice Lambert de Diesbach, relève son objectif de cours à 51,7 euros contre 49 euros auparavant et maintient sa recommandation à "conserver".
Première explication: la décision du Conseil constitutionnel d'autoriser la privatisation de GDF - condition sine-qua non pour que la fusion entre GDF et Suez ait lieu - après l'élection présidentielle et les législatives seulement, c'est-à-dire à partir du 1er juillet 2007, rend l'opération encore plus hasardeuse. Voilà le sort de Jean-François Cirelli, PDG de GDF, et de Gérard Mestrallet, son homologue chez Suez, dans les mains des Français appelés à voter en avril et mai prochains.
De là à tabler sur une victoire de la gauche qui pourrait revenir sur cette fusion, il n'y a qu'un pas que les marchés ont franchi. En effet, dans ce cas, tout est possible, et pourquoi pas une relance de l'idée d'un mariage EDF - GDF?
Mais l'explication principale réside dans une autre décision du Conseil constitutionnel. Ce dernier a considéré que le maintien des tarifs réglementés, fixés par le gouvernement, était "manifestement incompatible" avec l'ouverture à la concurrence du marché du gaz. Le Conseil s'est érigé contre la possibilité pour les clients passés à la concurrence de revenir à des contrats bénéficiant de tarifs réglementés. Car une telle décision reviendrait à imposer "aux opérateurs historiques du secteur de l'énergie, et à eux seuls, les obligations tarifaires permanentes, générales et étrangères à la poursuite d'objectifs de service public". Si GDF ne doit pas supporter de tels coûts lors de l'ouverture à la concurrence du marché de l'énergie, alors il en est de même pour EDF, parient les marchés financiers.
Dans le même temps, le mouvement de concentration des électriciens en Europe agitent les analystes financiers. Ceux du Crédit Mutuel CIC ont relevé ce matin leur objectif de cours sur l'action EDF à 51,7 euros contre 49 euros auparavant, au terme d'une étude où ils étudient le scénario d'un rapprochement avec Scottish Power et le jugent "crédible". "Sur la base d'une question posée mercredi à Pierre Gadonneix 'êtes vous intéressé par une contre-offre sur Scottish Power?' et sur la base de sa réponse 'nous ne pouvons rien exclure mais je ne peux pas répondre compte tenu de la spécificité de la loi anglaise sur les marchés boursiers', le marché s'est emballé sur l'idée d'une possible contre-offre d'EDF sur Scottish Power", explique le CM CIC. Le scénario d'un rapprochement "paraît très crédible et aurait même un intérêt très fort pour EDF", estime le CM CIC dans son étude, où l'analyste en charge d'EDF, Patrice Lambert de Diesbach, relève son objectif de cours à 51,7 euros contre 49 euros auparavant et maintient sa recommandation à "conserver".
Guillaume de Calignon
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