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Le départ d'Halliburton pour Dubaï suscite des critiques aux Etats-Unis

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Ce mouvement illustre une évolution importante qui n'est pas encore perçue clairement: les multinationales obéïssent d'abord et avant tout à leur objectif premier qui est le profit pour les actionnaires.
Sans régulation, le lien national disparait - même aux USA, et ce sont les moindres coûts et les meilleures conditions fiscales qui pilotent les choix.

On doit donc s'attendre à une disparition de la nationalité des entreprises, et après les centres de fabrications au moins coutant, on verra le déplacement des sièges au moins disant fiscal.

La direction des grands groupes ne prend pas ses décisions pour le client, le pays  ni meme l'entreprise, mais pour celui qui le retribue, c'est à dire l'actionnaire.
Dis moi qui te juge, je te dirai comment tu dois agir. Les directions sont des mercenaires au services des actionnaires - un point c'est tout. Tant qu'il n'y a pas de contre-pouvoir, il en sera ainsi.

Il est ironique qu'une des sociétés les plus corrompus (Irak, relation avec le Pentagone, la maison blanche) prenne cette décision  - et que cela ne la retienne meme pas aux USA.

Le départ d'Halliburton pour Dubaï suscite des critiques aux Etats-Unis

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-882433@51-628862,0.html

Le géant américain des services pétroliers Halliburton a annoncé, lundi 12 mars, le transfert de son siège de Houston (Texas) à Dubaï, officiellement pour se rapprocher des marchés du Moyen-Orient, d'Asie-Pacifique et d'Afrique. La décision prise par l'une des entreprises les plus décriées aux Etats-Unis - présidée jusqu'en 2000 par le vice-président Dick Cheney - a immédiatement déclenché interrogations et critiques sur les raisons profondes d'une telle décision.

Le PDG d'Halliburton, David Lesar, a justifié ce transfert par la nécessité d'y développer les activités (recherches géologiques, forages, plates-formes offshore...) du numéro deux mondial du secteur derrière Schlumberger. Ce mouvement s'explique par le déclin des champs pétroliers et gaziers nord-américains, que le groupe a contribué à développer depuis sa création en 1919.

Ses principaux clients sont désormais les compagnies des pays producteurs. En 2006, Halliburton a réalisé 38 % de ses 13 milliards de dollars (9,9 milliards d'euros) de chiffre d'affaires dans la région. Cette délocalisation, qui ne l'empêche pas de garder un statut d'entreprise américaine, s'explique aussi par l'attrait croissant des zones franches fiscales créées par l'émirat pour concurrencer New York, Londres et Hongkong. Nombre d'entreprises américaines y sont déjà implantées.

M. Lesar a souligné qu'il "n'attend aucun bénéfice fiscal" de cette implantation. Ce n'est pas l'avis de responsables démocrates. Cette décision est "honteuse" et "soulève des problèmes sérieux", a réagi Hillary Clinton. La candidate à l'investiture démocrate à l'élection présidentielle de 2008 se demande si le groupe ne prend pas "tous les avantages de notre pays sans payer sa juste part d'impôts".

Car Halliburton est aussi dans la logistique et c'est sa filiale KBR (Kellogg Brown & Root) qui, depuis 2003, loge, nourrit et fournit du carburant à l'armée américaine en Irak. Le ministère de la justice, l'autorité des marchés et diverses agences enquêtent sur des pratiques douteuses (surfacturation, attribution de marchés sans appel d'offres...) de cette société très proche de la Maison Blanche.

Jean-Michel Bezat



13/03/2007
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