Le paradoxe de la baisse du chômage
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Si on resume: le chomage baisse surtout grace à la baisse de la démographie. Bref Sarko n'a pas grand chose à voir la dedans - d'autant plus que la croissance économique récente était due aux investissements des entreprises - suite aux mesures du gouvernement Villepin.On voit aussi l'importance de la démographie dans le chomage, ce qui relativise donc les comparaisons entre les différents pays européens: la France ayant le taux de natalité le plus élevé en Europe, beneficie le moins du papy boom pour réduire le chomage.
Le paradoxe de la baisse du chômage
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/le-paradoxe-de-la-baisse-du-chomage_155293.html?xtor=EPR-77Le taux de chômage est revenu au premier trimestre à son plus bas niveau depuis 25 ans. Et ce malgré une croissance qui n'a rien d'exceptionnel. Les explications de Matthieu Lemoine, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques.
L'Insee annonce un taux de chômage à 7,2%. Le plein-emploi est-il désormais à portée de main?
Le
rythme de baisse du chômage est impressionnant. Malheureusement, ce
mouvement ne va pas forcément se poursuivre au cours des six prochains
mois. Le moral des chefs d'entreprise a plongé en mai, ce qui laisse
prévoir un fort ralentissement de la croissance au deuxième trimestre.
Cet indicateur du climat des affaires, mesuré par l'Insee, a perdu
quatre points en un mois. Il est revenu à son niveau de décembre 2005.
Pourquoi ce faible niveau du chômage, alors que la conjoncture est plutôt morose?
Il
faut relativiser. Le taux de chômage en France reste supérieur à celui
de la moyenne de la zone euro : 7,8% en avril selon Eurostat, contre
7,1%. Aujourd'hui, l'économie française a besoin de créer environ
60.000 emplois pour que le chômage commence à baisser. En 2000, lors de
sa période la plus faste, ce chiffre était de 300.000. Voilà pourquoi,
même avec une croissance beaucoup moins dynamique, qui se situe
aujourd'hui aux alentours de 2%, le chômage diminue. Il diminue même
plus fortement qu'à l'époque, alors que moins d'emplois sont créés :
300.000 emplois en 2007, contre plus de 500.000 en 2000.
Comment expliquer ce paradoxe?
Il est dû aux
évolutions démographiques. Depuis 2000, le rythme des départs à la
retraite a fortement accéléré, puisque la génération du baby-boom est
arrivée en fin de carrière. Ce mouvement a été amplifié par un des
dispositifs mis en place lors de la réforme des retraites, qui a
démarré en 2004 et qui permet le départ en retraite anticipé pour les
personnes qui avaient commencé à travailler à 14, 15 ou 16 ans. Avec un
nombre assez stable de jeunes qui arrivent sur le marché du travail et
de plus forts départs en retraite, le population active, qui sert de
référence pour le calcul du taux de chômage, progresse moins vite.
Les emplois créés sont-ils des emplois durables?
Entre
2005 et 2007, la part d'emplois précaires, de type CDD ou intérim, est
passée de 14,1% à 14,4%. Il y a aussi eu une nette progression de ce
qu'on appelle le « sous emploi », qui désigne les temps partiels subis.
On est passé en deux ans d'un taux de 5,2% à un taux de 5,6%, ce qui
représente 160.000 personnes de plus. L'Insee a changé sa définition du
sous-emploi pour son enquête sur le premier trimestre 2008, ce qui rend
les comparaisons difficiles pour la période très récente. Mais une
chose est certaine : le nombre de créations d'emplois est nettement
supérieur à celui des emplois à temps partiel ou précaires. Une partie
importante des emplois créés sont donc des emplois durables.
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