Revue de presse - Savoie

COMMENTAIRES

Voilà le modèle de société vers lequel on nous fait avancer: INEGALITES croissante.
Exemple allemand, mais c'est la meme chose en France (voir article sur les 100 premiers salaires patronaux). Le salaire des patrons millionaires est jugé trop bas, ils s'augmentent de 30%, le salaire est jugé trop haut pour les ouvriers, on les licencie par milliers.

C'est tout simplement de la cupidité, de l'égoïsme et de l'irresponsabilité sociale. Cela s'appelle le libéralisme financier. A part les partis révolutionnaires, aucun parti n'a encore fait face au problème - les socialistes qui s'autoproclament modernes comme Blair trouvent meme que le système est "une chance".

Ici, on ne parle pas du seul PDG, mais du comité de direction tout entier, c'est à dire de 10 personnes au minimum. Ceci n'est que le salaire, on ne parle pas des stocks options ni des revenus du patrimoine.
L'augmentation de 30% pour 10 personnes du comité de direction coute 7.5 millions d'euros, c'est le salaire annuel de plus de 500 personnes au SMIC, ou c'est 5% d'augmentation de salaire pour 10 000 personnes. Pour 100 grandes entreprises allemandes (ou française), c'est 100 fois plus.
Au lieu d'augmenter de 30%, la simple justice sociale les ramenant à 40 fois le SMIC baisserait de 70% et il ne serait plus necessaire de délocaliser !!!!!!
40 SMIC, c'est le salaire des patrons Japonais, c'est aussi le revenu que Louis Gallois (ex SNCF  - nouvellement EADS) - un des rares dirigeants à comprendre l'indecense de ses collègues.

Comment le peuple peut-il etre aussi resigné ? desinformé ?
La mondialisation fait plus de ravages parce que les patrons actionnaires sont cupides.
Les medias, le gouvernement, le Medef arrivent à faire croire que la politique de restriction qui frappe la majorité est bonne pour le peuple, alors qu'en parallèle il augmente la part de richesse prise sur les salariés. La sécurité, la lutte contre le terrorisme servent d'anestesique à la prise de conscience.

Le gouvernement francais arrivent à faire croire à 80% de la population française qu'il faut baisser les impots directs (sondage de sept 06), alors que 50% de la population ne paye pas d'impot. Parmi ceux qui payent, ce sont bien evidemment les plus imposés qui ont la plus forte réduction.

Aucun parti politique qui se veut populaire ne devrait admettre une telle situation. Nos dirigeants ne se rendent meme plus compte du fossé qu'ils creusent avec le peuple.

En d'autres temps, on appelait cela la lutte des classes; est-ce vraiment un concept dépassé?
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Le salaire des patrons de Siemens scandalise l'Allemagne

http://www.lexpansion.com/art/4286.147001.0.html
Avant de licencier 5400 personnes, Siemens accorde 30% d'augmentation à ses dirigeants. Indignation générale.

Avec 2,5 millions d'euros par an, le salaire moyen des dirigeants de Siemens est trop bas, estime Heinrich von Pierer, président du Conseil de surveillance de Siemens. En 2005, leurs collègues de la Deutsche Bank gagnaient environ 7 millions d'euros et ceux de DaimlerChrysler, 5 millions d'euros. Les patrons de Siemens bénéficieront donc d'une augmentation de 30% de leur salaire dès l'année prochaine. Le salaire de M. Klaus Kleinfeld, le PDG, passera de 3,3 à 4,3 millions d'euros. L'annonce ne pouvait plus mal tomber.

L'Allemagne débat en effet actuellement du phénomène des « travailleurs pauvres » et de l'introduction du salaire minimum. De plus, les dirigeants de Siemens vont bientôt devoir négocier avec les syndicats la restructuration de Siemens Business Services (SBS), filiale déficitaire. Après avoir supprimé et « externalisé » des dizaines de milliers d'emplois ces dernières années, Siemens veut économiser 100 millions d'euros chez SBS, notamment en y supprimant 5400 emplois dont 3000 en Allemagne. L'information a donc déclenché une forte vague d'indignation, tant parmi le personnel de Siemens que dans l'opinion publique et la classe politique. Même les analystes financiers y voient une mauvaise plaisanterie. Le rapport entre le salaire des dirigeants, la valeur boursière et la rentabilité de l'entreprise est largement défavorable à Siemens.