Les entreprises occidentales sacrifient-elles l'investissement productif?
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Cet article pose une bonne question et apporte une réponse à travers le dogme actuel du capitalisme financier occidental, sans comparer la situation avec le capitalisme des pays emergents.Actuellement, les pays emergents, et l'asie non emergente (Japon, Corée, TAiwan, Singapour), consacrent bien plus d'argents à l'investissement et à l'innovation - et moins aux actionnaires.
Le retour sur capital investi objectif est de 15% pour les fonds de pension et par ricochet les grandes entreprises occidentales. En asie, il est bien inférieur et approche ce qu'il était en Europe il y a 30 ans, c'est à dire un niveau d'entrepreneurs (5%). Les occidentaux laissent donc l'asie prendre toutes les industries à fort besoin en investissement comme les semi-conducteurs, les ecrans plats (des usines à 2 milliards de $ pieces), et distribuent les benefices aux actionnaires au lieu de les investir dans le futur.
La gestion financière des entreprises est un desastre pour le long terme. Contrairement à ce qu'on laisse entendre, le retraité par capitalisation avec ses fonds de pension pèse bien plus lourdement sur les actifs que le retraité par répartition qui préserve le long terme.
Les entreprises occidentales sacrifient-elles l'investissement productif?
http://www.lexpansion.com/art/4608.159495.0.html
La part des bénéfices des entreprises cotées consacrée à l'investissement productif devrait baisser de 64 à 55% en Europe. Elle passerait sous les 50% aux Etats-Unis. Une chute en partie liée à la mode des rachats d'actions et à la hausse des dividendes.
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Il n'y a pas lieu de s'alarmer, estiment certains économistes. Cette baisse intervient dans un contexte où les entreprises enregistrent des profits records. Mécaniquement, le ratio baisse si les niveaux d'investissements restent constants. Ou s'ils augmentent moins vite que les profits. Au niveau macroéconomique, « on constate au contraire une bonne tenue de l'investissement », observe Denis Ferrand, conjoncturiste à l'institut COE Rexecode : « après quatre années de forte reprise, aux Etats-Unis et au Japon, on est parvenu à maturation du cycle ». « En Europe également, nous ne sommes pas loin du sommet », rappelle-t-il, en soulignant cependant que « pour la France, ce n'est pas le cas ». Selon COE Rexecode, la croissance des dépense d'investissement en biens d'équipement en Europe a été de 10% entre 2000 et 2006.
Un autre facteur explicatif est la concentration des investissements des entreprises sur les marchés émergents. D'autant plus du fait de différentiels de change favorables à ces marchés. Néanmoins, même si les entreprises continuent d'investir, elles ont privilégié le retour de cash aux actionnaires. En multipliant les rachats d'action, ou en augmentant les dividendes versés. Aux Etats-Unis, sur les 1600 milliards de profits dépensés par les entreprises observées par la banque Goldman Sachs, seulement 33% iront à l'investissement en 2007. 36% serviront à des rachats d'actions, 16% seront versés en dividendes et 15% seront dépensés en fusions acquisitions. La pratique veut que le marché récompense l'investissement en privilégiant les entreprises qui investissent. Mais actuellement, constate, Denis Ferrand, l'évasion entre profits et investissement s'explique par le fait que « les entreprises se constituent des trésors de guerre ». Pour se protéger des rachats de la concurrence, ou pour racheter à leur tour. « Si la part des dividendes est en hausse, c'est lié à la structure de financement des entreprises », rappelle-t-il. Elles sont de plus en plus tributaires des émissions d'actions, de même que la montée en puissance des fonds d'investissement exige des niveaux de rentabilité accrue.
LExpansion.comhttp://www.lexpansion.com/art/4608.159495.0.html
La part des bénéfices des entreprises cotées consacrée à l'investissement productif devrait baisser de 64 à 55% en Europe. Elle passerait sous les 50% aux Etats-Unis. Une chute en partie liée à la mode des rachats d'actions et à la hausse des dividendes.
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Il n'y a pas lieu de s'alarmer, estiment certains économistes. Cette baisse intervient dans un contexte où les entreprises enregistrent des profits records. Mécaniquement, le ratio baisse si les niveaux d'investissements restent constants. Ou s'ils augmentent moins vite que les profits. Au niveau macroéconomique, « on constate au contraire une bonne tenue de l'investissement », observe Denis Ferrand, conjoncturiste à l'institut COE Rexecode : « après quatre années de forte reprise, aux Etats-Unis et au Japon, on est parvenu à maturation du cycle ». « En Europe également, nous ne sommes pas loin du sommet », rappelle-t-il, en soulignant cependant que « pour la France, ce n'est pas le cas ». Selon COE Rexecode, la croissance des dépense d'investissement en biens d'équipement en Europe a été de 10% entre 2000 et 2006.
Un autre facteur explicatif est la concentration des investissements des entreprises sur les marchés émergents. D'autant plus du fait de différentiels de change favorables à ces marchés. Néanmoins, même si les entreprises continuent d'investir, elles ont privilégié le retour de cash aux actionnaires. En multipliant les rachats d'action, ou en augmentant les dividendes versés. Aux Etats-Unis, sur les 1600 milliards de profits dépensés par les entreprises observées par la banque Goldman Sachs, seulement 33% iront à l'investissement en 2007. 36% serviront à des rachats d'actions, 16% seront versés en dividendes et 15% seront dépensés en fusions acquisitions. La pratique veut que le marché récompense l'investissement en privilégiant les entreprises qui investissent. Mais actuellement, constate, Denis Ferrand, l'évasion entre profits et investissement s'explique par le fait que « les entreprises se constituent des trésors de guerre ». Pour se protéger des rachats de la concurrence, ou pour racheter à leur tour. « Si la part des dividendes est en hausse, c'est lié à la structure de financement des entreprises », rappelle-t-il. Elles sont de plus en plus tributaires des émissions d'actions, de même que la montée en puissance des fonds d'investissement exige des niveaux de rentabilité accrue.
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