Revue de presse - Savoie

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Les immigrés à l'origine de 25% des start-ups et des brevets aux Etats-Unis

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L'immigration est positive.

Je peux ajouter les expériences personnelles: à l'université de Berkeley (Université d'état de Californie), en 1982, 50% des étudiants dans les filières scientifiques étaient etrangers - avec déjà beaucoup d'asiatiques et encore pas mal d'européens. En 2000, c'etait 70% d'étrangers, avec plus d'aisatiques.

Dans les labos de la silicon Valley - dont celui de Hewlett-Packard, les indiens sont très nombreux depuis plus de 10 ans, y compris à la direction des labo.

En Californie, état de 35 millions d'habitants, les "anglo-saxons blancs" sont minoritaires sur l'ensemble de la population.

Les immigrés à l'origine de 25% des start-ups et des brevets aux Etats-Unis

L'expansion - 05/01/2007

Aux Etats-Unis, un fondateur de start-up sur quatre est né à l'étranger. Dans la Silicon Valley, le taux dépasse même les 50%. Ces dernières années, les Indiens ont devancé les Chinois. Les Français, plutôt spécialisés dans les biotechnologies, sont loin derrière.

Intel, eBay, Google. Ces trois entreprises parmi les plus connues du monde ont un point commun : elles incarnent la puissance américaine dans les nouvelles technologies alors que certains de leurs fondateurs sont nés à l'étranger. Encouragés par ces réussites éclatantes, une nouvelle vague d'entrepreneurs déferlent depuis dix ans aux Etats-Unis. Sur cette terre promise de la high-tech, un quart des start-up créées entre 1995 et 2005 l'ont été par des hommes et des femmes venus d'ailleurs, révèle une étude de la Duke University publiée jeudi (pdf). Le taux atteint 30% en Georgie, 38% dans le New Jersey et 39% en Californie. Plus symbolique encore, dans la Silicon Valley, les créateurs d'entreprises immigrés (52,4%) sont désormais plus nombreux que les Américains. A titre de comparaison, la proportion était deux fois moindre en 1999.

L'euphorie pour l'Internet est passée par là. D'après l'étude, il y a d'ailleurs plus de chances que les étrangers s'installent aux Etats-Unis pour créer une entreprise dans les semi-conducteurs, l'informatique, les communications et les logiciels. En revanche, les domaines du militaire, du spatial et de l'environnemental sont sous-représentés. Après avoir fondé leur start-up, ces entrepreneurs immigrés se retrouvent le plus souvent PDG, directeurs de la technologie ou responsables du développement. Plus important, « ils contribuent à l'économie, créent des emplois et tirent l'innovation », souligne Vivek Wadhwa, l'auteur de l'étude dans une tribune sur Business Week. Sur la seule année 2005, ces entreprises ont pesé 52 milliards de chiffre d'affaires et employé 450.000 personnes. Tout aussi concret, ces immigrés sont auteurs ou co-auteurs de 24,2% des brevets déposés aux Etats-Unis, en augmentation de près de 8% par rapport à 1988. Et encore, cette statistique ne prend pas en compte les entrepreneurs entre temps naturalisés.

Conclusion de Vivek Wadhwa : il faut proposer à ces entrepreneurs de venir et de s'installer durablement aux Etats-Unis. De fait, l'étude qu'il a dirigée constitue un véritable plaidoyer pour l'assouplissement des conditions d'attribution des visas, et notamment le H1B destiné aux travailleurs les plus qualifiés et aux étudiants. Dans le détail, ces entrepreneurs étrangers viennent majoritairement d'Asie, et - c'est une surprise - principalement d'Inde. Dans la Silicon Valley, les Indiens créent maintenant plus de start-up que les Chinois. Sur tout le territoire, il représentent plus du quart des entrepreneurs immigrés (26%), soit davantage que les quatre suivants réunis (Grande-Bretagne, Chine, Taiwan, Japon). Les Français, eux, sont extrêmement minoritaires. Ils comptent pour 2 à 4% selon les régions, légèrement plus dans les biotechnologies (6%). En revanche, ces entrepreneurs d'origine française sont proportionnellement plus présents dans les sociétés high-tech déjà cotées en Bourse, selon une autre étude parue en novembre à l'initiative de la National Venture Capital Association. Celle-ci confirme le poids des immigrés, présents dans 25% d'un panel d'entreprises ayant bénéficié du soutien de fonds de capital risque et entrés en Bourse. Mais les Français figurent au quatrième rang de ce classement, ex-aequo avec les Canadiens et les britanniques. Ce sont toujours les Indiens qui caracolent en tête, devant les Israéliens et les Taïwanais.




07/01/2007
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