Les notaires réfutent tout retournement du marché de l'immobilier
COMMENTAIRES
les notaires ayant intérêt à ce que le marché ne se retourne pas vous diront toujours "dormez tranquille braves gens"Si le marché ne s'est pas encore retourné en France - ce qui doit etre vrai - c'est que contrairement aux USA qu'on suit toujours, cela n'a pas commencé.
Conseil personnel - pas du tout expert, totalement basé sur le bon sens et l'historique:
- n'achetez pas maintenant - attendez que ça baisse, et en tant qu'acheteur, n'écoutez pas ceux qui ont intérêt à vendre.
- ou vendez tout de suite, ça va baisser et comme pour la dernière baisse de la fin des années 80, cela mettra plusieurs années à remonter au prix actuel.
Les notaires réfutent tout retournement du marché de l'immobilier
Loin d'entrevoir un apaisement voire un retournement du marché, les notaires tablent sur un marché immobilier encore vigoureux en 2008, tant en valeur qu'en volume. A fin septembre, les prix avaient grimpé de 5,6% dans l'Hexagone et de +9% à Paris.
A rebours de tous les autres acteurs de l’immobilier. Là où les agences pronostiquent au mieux entre +2 et +3% d’augmentation en 2008 (FNAIM, Century 21) quand ce n’est pas une stagnation voire un léger tassement (Meilleurtaux.com, PAP…), les notaires, eux, continuent d’afficher leur optimisme. Selon leur base de données co-établie avec l’Insee, les prix de l’ancien resteront soutenus cette année. Tout comme le nombre de transactions. A Paris bien sûr, mais aussi en Province ; pour les appartements comme pour les maisons. Avec toutefois, ici et là, des disparité fortes au gré des micro-marchés : « Les prix seront globalement toujours à la hausse, et ce à un niveau supérieur à l’inflation. Cela restera particulièrement vrai sur les marchés recherchés de chacune des grandes villes. Cependant, dans certaines régions où l’activité économique est chancelante et où les étrangers sont absents, il faut s’attendre à une stagnation des prix. Il en est fini d’une hausse uniforme des prix de l’immobilier » relève ainsi le Conseil supérieur du notariat (CSN).
Le spectre est en fait contrasté. Dans la capitale, d’abord. Ainsi, dans les 5è, 7è, 16è et 19è, la progression s’élève à plus de 10% sur un an. En petite couronne, ensuite. Le département du 93 prend 7% quand le 94 doit se contenter de +4,8%. Des villes comme Bondy, Saint-Denis ou Clichy affichent une croissance à deux chiffres quand Arcueil est à +2,6%, Clamart +1,6% ou Neuilly Plaisance +1,9%. Même tendance en grande couronne : Pontoise est au-delà des +15% mais dans le même temps Elancourt est à moins de 2%. En province, enfin. Les rythmes fluctuent énormément : Nice flambe toujours de +9% là où Toulon s’est calmé à +3%. Bordeaux en revanche se maintient à +8% tandis que Rennes gagne +1%.
Plus généralement, en glissement annuel, entre octobre 2006 et fin septembre 2007, le prix du mètre carré a grimpé de 8,7% dans la capitale et de 5,6% pour l’ensemble de l’Hexagone. Là où la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier) a enregistré +3,8%. Maintenant pourquoi de tels écarts entre spécialistes ? « Leur échantillon est trop petit, souligne pour L’Expansion.com Pierre Bazaille, notaire à Givors (Lyon) et président de l’Institut notarial de l’immobilier. Le nôtre, fondé sur des transactions avérées contrairement au leur, contient dix fois plus de références. Et puis notre indice fonctionne sur les prix médians, c’est-à-dire qu’il gomme les extrêmes du haut et du bas ». Quoi qu’il en soit, au-delà de la polémique, les tarifs au m2 ont encore pris de l’altitude en 2007 : « Globalement, on s’offre un T4 à Lyon avec le budget d’un T2 à Paris » relève-t-on au CSN. A Paris, fin septembre dernier, on était à 6181 €/m2.
On note aussi que le profil des acquéreurs n’est plus tout à fait le même. « Contrairement à ce que l’on pourrait penser au vu de l’inflation continue des biens sur la durée, la proportion des moins de 35 ans parmi les propriétaires augmente depuis deux ou trois ans, ajoute Pierre Bazaille. Et pourtant, l’effet subprime commence à se faire sentir depuis la fin de l’été en ce sens que les banques prêtent moins facilement aux jeunes. Mais sans doute faut-il voir dans ce rajeunissement des primo-accédants un fort désir de propriété et de constitution de patrimoine couplé à une vraie crainte sur les retraites ». Autre levier manifeste dans ce phénomène : l’allègement des droits sur les donations. « L’abattement de 150.000 euros par enfant a également joué un effet de catalyseur important. Beaucoup de familles ont profité de sa mise en oeuvre pour exercer une décision de donation auprès de leurs enfants, permettant à ceux-ci d’engager une démarche d’accession à la propriété avec un apport personnel conséquent », indique la Chambre des notaires de Paris.
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