Revue de presse - Savoie

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L’Onu divisée sur la condamnation du raid israélien qui a visé la Finul

Commentaires

- un peu de cynisme: heureusement pour les libanais que les israeliens ont tué quelques casques bleus, sinon le conseil ne se serait pas autant emu de la situation - meme avec plusieurs centaines de civils libanais tués
- plus important, il faut noter que la ligne de fracture en gros recouvre celle de la guerre en Irak. Que la chine est active et donc les USA se condamne à des positions unilaterales puisque le soutien - ou l'abstention - des autres grands (Chine, Russie) est de moins en moins acquis sur les dossiers à l'ONU

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L’Onu divisée sur la condamnation du raid israélien qui a visé la Finul

Le Conseil de sécurité n'a pu se mettre d'accord mercredi soir sur une déclaration condamnant l'attaque la veille par Israël d'un poste de l'Onu au Liban, qui a causé la mort de quatre observateurs internationaux. Un blocage essentiellement dû à l’opposition des Etats-Unis.

 
Le Conseil de sécurité de l’Onu a une nouvelle fois fait preuve de ses dissensions internes. Ses membres n’ont pas réussi à se mettre d’accord mercredi soir sur un texte condamnant le raid israélien qui a tué quatre observateurs de l’Onu mardi. Selon des diplomates, cet échec est essentiellement dû au refus des Etats-Unis d’entériner une formulation ferme.
 
Le Conseil se réunira de nouveau jeudi sur cette question et tentera de trouver un accord, a indiqué à la presse l'ambassadeur de France à l'Onu, Jean-Marc de La Sablière, qui préside l’organe onusien ce mois-ci.
 
Les quinze membres « ont été unanimes pour dire que la sécurité des personnels de maintien de la paix de l'Onu à travers le monde relevait de la responsabilité du Conseil », a-t-il déclaré. « Mais le Conseil n'a pu trouver de consensus sur la manière de qualifier l'incident d'hier », a-t-il expliqué. Il a précisé que les désaccords avaient porté notamment sur le point de savoir s'il s'était agi d'une « attaque », voire d'une « attaque délibérée » du poste de l'Onu par les forces israéliennes, comme l’a affirmé Kofi Annan.
 
Un texte présenté par la Chine
 
Les quatre observateurs de l'Onust (Organisme de l'Onu chargé de la surveillance de la trêve) qui étaient autrichien, canadien, chinois et finlandais, ont trouvé la mort mardi soir dans le bombardement aérien de leur position située à Khiam, près de la frontière israélo-libanaise.
 
Tout au long de négociations qui ont duré toute la journée, le texte initial de déclaration présidentielle, déposé par la Chine, a subi au moins trois amendements à la demande de Washington. Un tel document nécessite l'unanimité des 15 membres du Conseil pour être adoptée mais n'a pas le caractère contraignant d'une résolution.
 
Le Conseil, «choqué»
 
La dernière mouture distribuée à la presse ne condamnait plus directement la destruction du poste de Khiam, se contentant de « condamner toute attaque délibérée contre des personnels de l'Onu » et de souligner que « toute attaque de ce genre est inacceptable ». Le drame de Khiam y était évoqué dans une phrase où le Conseil se disait « choqué et attristé par les tirs des forces armées israéliennes sur un poste de l'Onu ».
 
De même, un paragraphe du texte initial indiquant que le Conseil « condamne cette attaque contre un poste de l'Onu établi de longue date et bien marqué (...) malgré les assurances données par les autorités israéliennes que les positions de l'Onu seraient épargnées », avait disparu à la demande des Etats-Unis. Selon les diplomates, les Etats-Unis ont insisté pour que ce soit l'enquête promise par les autorités israéliennes qui établisse la nature exacte de l'incident. Les Américains n'ont pas fait de déclaration à la fin des discussions.
 
Conséquences sur le nucléaire iranien ?
 
« Nous devons non seulement condamner ce qui s'est passé mais aussi regarder vers l'avenir et assurer que ce genre d'événement ne se reproduise pas », a déclaré l'ambassadeur de Chine, Wang Guangya.
 
Interrogé sur l'impact éventuel du désaccord au sein du Conseil, le diplomate a averti qu'un échec pourrait avoir des conséquences sur d'autres débats en cours au Conseil de sécurité, en particulier sur le nucléaire iranien. « J'espère que non mais je pense que c'est une possibilité, car si nous recherchons l'unanimité du Conseil sur cette question, nous la recherchons aussi sur d'autres questions », a-t-il dit.
 
La Chine et la Russie résistent depuis des mois aux efforts des Occidentaux pour imposer des sanctions à l'Iran s'il ne suspend pas ses activités d'enrichissement d'uranium.


27/07/2006
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