Mario Draghi : un « truqueur » à la tête de la BCE?
COMMENTAIRE
Avec un haut dirigeant de Goldman Sachs à la tête de la BCE, inutile de se demander quels intérêts seront les mieux défendus dans la politique monétaire européenne.Oubliez le peuple, c'est secondaire.
C'est une véritable mafia qui est en place, le ministre des Finances d'Obama Paulson est l'ex PDG de Goldman Sachs aui a au passage fait coulé le concurrent Lehman Brothers.
Notre DSK national, patron du FMI a nommé un numéro 2 du FMI, ex de goldman sachs également. La pensée unique tisse sa toile - et tient toutes les ficelles du pouvoir financier et politique.
On assiste également à un concours d'ortodoxie à la BCE - il faut etre pour rigoureux que la rigueur pour être désigné. Toujours focalisé exclusivement sur la maitrise de l'inflation, la BCE n'a pas a tenir compte de la croissance, de l'emploi - et elle devient une machine à enfoncer dans la recession l'Europe entière - pour préserver le remboursement des dettes privées clientes de GS justement grâce aux impots du peuple, et aux coupes dans les systèmes sociaux pronés par le FMI.
Tout se tient, si on garde ce système economique, voter gauche ou droite n'a vraiment aucune importance
Mario Draghi : un « truqueur » à la tête de la BCE?
http://www.marianne2.fr/hervenathan/Mario-Draghi-un-%C2%A0truqueur-a-la-tete-de-la-BCE_a96.html
Nicolas Sarkozy soutient l'Italien Mario Draghi pour le poste de président de la Banque Centrale Européenne, en remplacement de Jean-Claude Trichet. Mais Draghi porte un sacré boulet depuis son passage à la banque Goldman Sachs dans les années 2000.
Mario Draghi, actuel gouverneur de la banque d’Italie, passe pour être le candidat favori de l’Allemagne et de la France pour succéder en novembre prochain à Jean-Claude Trichet au poste stratégique de président de la Banque centrale européenne (BCE). Toujours prompt à trouver tout ce qui touche à la BCE admirable, Le Monde affirme même que « l’envergure internationale de M. Draghi en fait le seul candidat possible pour le poste ». Si l’on suit le « grand quotidien du soir », le match serait gagné avant d’être joué.
Il est vrai que la visite de Nicolas Sarkozy a Rome avait tout du voyage d’intronisation. Le président français assure « nous ne le soutenons pas parce qu’il est Italien, mais parce que c’est un homme de qualité ». Mon œil. Sarkozy a donné un os à ronger à Berlusconi afin d’éteindre la polémique naissante outre-monts à propos de l’OPA hostile du groupe français Lactalis sur l’italien Parmalat, avec le soutien ostensible du gouvernement français, et surtout du ministre de l’Agriculture Bruno Lemaire.
Le choix initial de Paris, c’était l’Allemand Axel Weber. Pas pour ses qualités intrinsèques, puisque ce père la rigueur germanique est un épouvantail de ce côté-ci du Rhin. Mais pour donner un gage à la chancelière Angela Merkel qui engageait l’Allemagne dans le Fonds européen de stabilité financière. Le gros Axel, hostile au sauvetage de la Grèce, n’ayant pas voulu marcher dans la combine, Paris a alors poussé Christian Noyer, actuel gouverneur de la Banque de France. Mais un Français qui succède à Trichet, c’est un peu dur à faire avaler aux autres européens. Reste donc Mario Draghi… Un « Européen du Sud » (autant dire du « club Med ») accéderait enfin à un fauteuil réservé jusqu’ici aux Néerlandais, Allemands ou Français. Pour faire bonne figure, Mario Draghi multiplie depuis quelques mois les discours sur la nécessité des « réformes structurelles » et de « la lutte contre l’inflation » (inexistante…). Des propos très politiques mais qui lui correspondent : ceux qui le connaissent disent de lui qu’il est comme Axel Weber avec des kilos en moins…
Le beau Mario, qui a été directeur du Trésor, et enseignât à la Banque mondiale, a néanmoins une sale tâche sur son CV. De 2001 à 2005 il fut vice-président en Europe de la banque d’affaires Goldman Sachs, qui aidé en 2001 et 2002, la Grèce à dissimuler plusieurs dizaines de milliards d’euros d’emprunts d’Etat. Mario Draghi assure qu’il n’était pas au courant. Une réponse qui laisse perplexe : soit il ment, et c’est grave pour la BCE. Soit il est incompétent, et c’est dangereux pour les finances européennes. Il peut tout aussi bien être menteur et incompétent ! On attend avec impatience ses explications devant le Parlement européen, où siègent les Grecs assez remontés contre la banque d’affaires américaine, puisque ces opérations menées en complicité avec le parti de droite au pouvoir à l'époque a conduit la Grèce tout droit dans la nasse actuelle et son cortège de chômage et de privations. Mais l’avis du Parlement Européen n’est hélas que consultatif…
En cas de nomination, la BCE aurait à sa tête un homme qui a travaillé dans une banque privée, voire même un homme des banques. Ce serait une première. Jean-Claude Trichet et son prédécesseur le Néerlandais Wim Duisenberg étaient certes proches des milieux financiers, mais ils avaient fait toute leur carrière soit à l’université, soit dans la haute fonction publique soit dans les institutions internationales (FMI pour Duisenberg) où ils étaient réputés au service de l’intérêt général. Mais comme dit Le Monde, « sa connaissance des marchés en fait le meilleur candidat pour la BCE » aux yeux de « la communauté financière » !
Adoubé donc par les banquiers, Mario Draghi pourrait être désigné officiellement lors d’un conseil européen en juin prochain. Reste à savoir ce qu’en pense réellement Angela Merkel, qui, prudente, ne s’est toujours pas prononcée. Et c’est elle seule qui détient les clés de Francfort…
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