Plan de relance américain : une clause protectionniste provoque des remous
COMMENTAIRES
Est-il surprenant qu'avec un plan de relance massif, financé par les contribuables, les USA souhaitent que leur pays en bénéficie le plus et donc prennent des mesures dans ce sens. Certes, cela va contre le dogme du marché libre qui serait bon pour tout le monde, mais ce marché ultra liberal n'est-il pas la cause de délocalisations massives creusant un déficit structurel américain que les mêmes tenant du libre échange dénoncent ?De son coté, la naïveté européenne laisse rêveur - nous sommes incapables de prendre la moindre mesure équivalente - même pas pour menacer les USA de mesures similaires pour avoir un accord équilibré avec eux.
Pour finir, regardons nous en face: le protectionnisme américain sur l'acier ne concerne presque plus la France puisque nos grands industriels Medef et stratèges industriels au gouvernement ont laissé partir nos industries du secteur (Arcelor à Mittal et Pechiney à Alcan) - ce que les allemands moins bêtes n'ont pas fait.
Plan de relance américain : une clause protectionniste provoque des remous
http://www.lesechos.fr/info/inter/afp_00115496-plan-de-relance-americain-une-clause-protectionniste-provoque-des-remous.htmLe projet de plan de relance de 819 milliards de dollars adopté mercredi par la Chambre des représentants américaine comporte une clause en faveur de l'achat des produits américains qui suscite l'indignation des partenaires commerciaux des Etats-Unis.
L'article en question, noyé dans un projet de loi de près de 650 pages, interdirait en grande partie l'achat de fer ou d'acier étranger pour les projets d'infrastructures financés par le plan de relance.
Le nouveau président américain Barack Obama a exhorté les parlementaires à adopter rapidement un projet de loi destiné à créer ou sauvegarder entre 3 et 4 millions d'emplois. La seconde chambre du Congrès, le Sénat, travaille sur sa propre version du texte et un compromis devra être trouvé.
Pendant sa campagne, M. Obama avait plaidé pour une renégociation des accords de libre-échange signés par les Etats-Unis, faisant craindre à l'étranger une repli protectionniste de la première économie mondiale.
Plusieurs économistes ont appelé le nouveau gouvernement à ne pas ériger de barrières protectionnistes pour protéger l'emploi américain.
La commissaire européenne au Commerce, Catherine Ashton, a déjà dit son inquiétude. "Nous examinons la situation [...] Il serait prématuré de se prononcer sur ce texte [...] avant d'avoir sa version finale", a indiqué son porte-parole, Peter Power, à Bruxelles.
"Néanmoins, il y une chose dont nous sommes absolument sûrs, c'est que si une loi est votée qui interdit la vente ou l'achat de produits européens sur le territoire américain, nous ne pourrons pas l'ignorer et rester les bras croisés à ne rien faire", a-t-il dit.
Le projet de loi adopté par la Chambre interdit que les fonds prévus par le plan de relance soient alloués à des projets d'infrastructures "à moins que tout le fer et l'acier utilisés dans [ces projets] soient produits aux Etats-Unis".
Le texte prévoit des exceptions dans le cas où cette disposition "contreviendrait à l'intérêt public", ou s'il n'y pas suffisamment d'acier ou de fer de qualité satisfaisante disponible, ou encore si le recours aux seuls produits américains viendrait à renchérir le coût d'un projet de plus de 25%.
A découvrir aussi
- Les faucons de Washington envisagent d'attaquer l'Iran, selon le "New Yorker"
- Bush reconnait des "erreurs"
- Mahmoud Ahmadinejad rejette les accusations d'ingérence en Irak
Retour aux articles de la catégorie POLITIQUE INTERNATIONALE, DEFENSE -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 81 autres membres