Revue de presse - Savoie

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rapport pebereau - retraites - nov 05

http://www.lexpansion.com/art/3983.138040.0.html

Le rapport présenté mercredi par Michel Pébereau décline les pistes pour résorber un endettement qui atteint 1100 milliards d'euros. Dominique de Villepin s'engagera en juin prochain sur un objectif chiffré de réduction de la dette. Le gouvernement réduira les dépense publique en 2007.

Après le constat, les mesures... Alors que la Mission sur la dette, conduite par Michel Pébereau, a très médiatiquement présenté son rapport mercredi, Dominique de Villepin a annoncé mercredi sur France 2 qu'il prendrait en juin 2006 un "engagement national chiffré" devant le Parlement pour réduire la dette de la France et ramener le budget à l'équilibre en cinq ans. En janvier, le Premier ministre organisera une "conférence générale de finances publiques qui réunira tous ceux qui ont une responsabilité dans la dépense publique", l'Etat, les collectivités territoriales, les organismes de sécurité sociale et les partenaires sociaux. Le gouvernement commencera à diminuer la dépense publique en 2007. L'objectif est déjà connu : ramener la dette sous les 60 % du PIB au plus tard d'ici 2012. Lourde de 1100 milliards d'euros, elle atteint aujourd'hui un taux approchant 66%. Et encore, ceci ne prend pas en compte les autres engagements de l'Etat, dont les retraites des fonctionnaires, qui représenteraient entre 800 et 1000 milliards d'euros. Mercredi, un groupe de députés UDF et UMP a déjà annoncé le prochain dépôt d'une loi  destinée à réduire le déficit budgétaire "de 10 milliards d'euros par an" afin de revenir à l'équilibre en 2012. La situation est urgente : l'agence de notation Standard and Poor's n'exclut pas d'abaisser la note de la dette de la France, si rien n'est fait pour améliorer la situation. Ce qui élèverait le coût du crédit accordé à la France et alourdirait la facture. Reste donc à savoir dans le détail comment le Premier ministre compte s'y prendre.

Pour la mission Pébéreau, les solutions sont assez claires. Ni de droite, ni de gauche, selon l'ancien président de la BNP, elles ne sont pas nouvelles mais relève du "bon sens". Primo, l'Etat doit dépenser moins, et pour cela il doit maigrir. Le rapport préconise de profiter au maximum des départs en retraites des fonctionnaires  pour "réduire les sureffectifs". Le gouvernement doit montrer l'exemple en réduisant le nombre de ministères et de collectivités territoriales. 
Secundo, l'Etat doit dépenser mieux. Toute nouvelle dépense annoncée devra être compensée par la suppression d'une dépense équivalente. Surtout, il faut réorienter les dépenses vers les points les plus utiles à la croissance : l'emploi, l'enseignement supérieur et la recherche. Car jusqu'à présent, dénonce le rapport, l'endettement n'est même pas le fruit d'un effort spécifique pour la croissance. Il a juste servi à financer les dépenses courantes. Côté recettes, le rapport recommande de maintenir le niveau des prélèvements obligatoires - autrement dit, sans baisses d'impôts - pendant la phase de retour à l'équilibre et d'affecter tout l'argent des privatisations et de la vente d'actifs immobiliers au désendettement. Ironie du calendrier, le gouvernement a confirmé aujourd'hui qu'il ne consacrera que deux tiers de l'argent de la privatisation des autoroutes à la réduction de la dette...

Tout le monde devra faire des efforts. Les collectivités territoriales devront attendre moins d'argent de la part de l'Etat. En échange, celui-ci devra augmenter la part de leurs ressources propres. Tous les régimes sociaux devront impérativement  revenir à l'équilibre. En 2009 pour l'assurance-maladie. En 2020 pour l'assurance vieillesse, ce qui suppose de poursuivre la réforme des retraites en 2008, en y intégrant les régimes spéciaux, précise le rapport. Une petite bombe politique en perspective... Les remèdes étant connus, le vrai défi va être de les appliquer... à moins d'un an et demi des présidentielles.


COMMENTAIRES
- le rapport et le gouvernement tendent à mettre tout le monde dans le meme panier. CE QUI EST FAUT, l'objectif de ramener à 60% est simplement ce que le gouvernement jospin avait tenu et il avait meme baissé la dette en % du PIB entre 1998 et 2001 contrairement aux 4 ans précédents de Balladur (avec Sarkozy aux finances) puis Juppé (alias le surdoué)

- le gouvernement Raffarin et le suivant ont accru la dette, diminué les impots et les charges sans contrepartie pour soit-disant augmenter la croissance et l'emploi. Après 3,5 ans, les resultats ne sont pas au rendez-vous - sauf pour l'epargne des plus riches

- l'intention est claire, tout le monde doit payer, le gouvernement ne reviendra pas sur les privilèges accordés - dont la fameuse reduction (bouclier à 60%) qui profitte essentiellement aux plus riches, dont fait parti le ministre des Finances Thierry Breton qui a gagné près de 3 millions d'euros en 2004. Moralité: quand on desserre la ceinture, c'est pour les riches, quand on la sert, c'est pour tout le monde

reste qu'il y a un problème à regler, et qu'il vaudrait mieux qu'il le soit avec une vision de gauche (pourquoi ne pas revenir sur les baisses d'impots depuis 2002?) plutot qu'une vision liberale (tout le monde paye - et on ne revient pas sur les avantages acquis pour les plus aisés)


10/01/2006
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