Revue de presse - Savoie

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Régimes spéciaux: l'UMP désavoue Fillon

COMMENTAIRES
La tactique est vraiment au point, en passant un double message:
"on va nettoyer" (on serait tenter de dire au Karcher) les regimes spéciaux
et en même temps
"mais non", ne vous inquietez pas.
Bien entendu, seuls les naïfs peuvent penser que les regimes spéciaux ne sont pas dans l'agenda de Sarkozy.

commentaire personnel:
reste qu'à s'arc-bouter sur tous les avantages "acquis" (le sujet est plus vaste que les retraites), dont certains avantages d'un autre age, les beneficiaires donnent les batons pour se faire battre - en donnant à leurs adversaires des arguments faciles pour casser tout l'édifice - y compris des avantages qui sont justifiés.

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Régimes spéciaux: l'UMP désavoue Fillon

Alors que François Fillon annonce que la réforme des régimes de retraite spéciaux figurera au programme de l'UMP pour 2007, le parti majoritaire indique que ses propos n'engagent que lui. Une manière de désamorcer la polémique, en plein débat sur la privatisation de GDF.

Ça s'appelle « mettre les pieds dans le plat ». Le jour même de la manifestation des salariés de Gaz de France contre la privatisation de leur entreprise, François Fillon a annoncé que la réforme des régimes spéciaux de retraite devra être une priorité de la prochaine législature. La sortie du principal conseiller politique de Nicolas Sarkozy, dans un entretien accordé au Parisien, tombe mal. Alors que le climat social recommence à s'assombrir, la perspective de s'en prendre aux régimes privilégiés des salariés d'EDF, de la RATP et de la SNCF, de la Banque de France ou encore des clercs de notaires et des marins ne passe pas. Et ce, même à l'UMP.

Certes, quelques uns, comme Bernard Accoyer, refusent de voir là un quelconque « péché mortel ». Mais, officiellement, le parti majoritaire a bel et bien désavoué François Fillon. Alors que l'ancien ministre du travail, qui avait mené à bien la réforme du régime général en 2003, indique que la refonte des régimes spéciaux figurera dans le programme de l'UMP pour la présidentielle, Valérie Pécresse a affirmé que ses propos n'engageaient ni Nicolas Sarkozy, ni le parti. Pour la porte-parole de l'UMP, il s'agit simplement d'une « position personnelle ».  

Une position qui a suscité un tollé dans l'opposition, et une circonspection polie chez les syndicats. Bernard Thibaut, le secrétaire général de la CGT n'a pas voulu commenter, mais a rappelé que la centrale avait « mené des batailles importantes sur les retraites en 1995 et en 2003 », ajoutant : « s'il en faut d'autres, on sera prêt ». Même la CFDT, qui avait soutenu l'action de François Fillon il y a trois ans, a expliqué, par la voix de Jean-Marie Toulisse, que l'ancien ministre ne pouvait « pas s'appuyer sur la réforme de 2003 pour dire qu'il faut réformer demain les régimes spéciaux ». La loi sur les retraites instaure bien un rendez-vous en 2008 entre les partenaires sociaux et le gouvernement : mais il a été prévu pour évaluer les effets de la réforme et adapter les durées et les montants des cotisations du régime général au regard des évolutions démographiques, pas pour remettre en question les régimes spéciaux qu'Alain Juppé, alors premier ministre, n'était pas parvenu à faire bouger en 1995.




12/09/2006
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