Revue de presse - Savoie

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Rémunérations des patrons : l'Elysée s'active, Parisot esquive

COMMENTAIRES

Dire que ces remunérations sont scandaleuses ne suffit pas.
1- elles ne sont pas scandaleuses que pour les patrons des entreprises aidées par l'état. Elles sont scandaleuses tout court, meme pour les entreprises privées sans aide
2- elles sont scandaleuses pour les patrons, pour les sportifs, pour les vedettes de la télé, du cinéma - c'est tout simplement une dérive qui dure depuis 30 ans et qui a enrichi une fraction de la population alors que la majorité stagnait.Sur toute leur carrière, des chercheurs, des professeurs gagnent moins que des presentateurs de télé, ou des joueurs de foot - c'est largement aussi scandaleux que les PDG du CAC 40
3- Les stocks options ont été conçues au départ pour permettre à des start-up de rétribuer les employés en actions à risque plutôt qu'en salaires qu'elles étaient incapables de payer. Tous les employés (peu nombreux) étaient payés au lance pierre + des stocks options qui pouvaient marcher à long terme (5 à 10 ans). Le système a été complètement détourné et utilisé par les grandes entreprises dont le cours de bourse a peu à voir avec la performance à long terme de l'entreprise - et plutot avec la rentabilité court terme
4- inutile de légiferer, il "suffirait" de mettre une tranche d'imposition très élevée à 80% ou plus au dela de 20 ou 40 fois le SMIC par exemple (les PDG gagnent souvent 500 fois le SMIC). Mais c'est aller contre le bouclier fiscal de Sarko. le problème est bien le bouclier fiscal
5- le Medef ne veut rien faire parce que le medef defend les grandes entreprises et la remuneration d'une caste de privilégiées

Il s'agit bien d'une refonte complète du système de valeur et de rémuneration qu'il faut mettre en place. Il ne suffit pas de gesticuler pour des entreprises aidées par l'etat, le probleme est bien plus profond - et Sarko defendra le système actuel en grande majorité.

Rémunérations des patrons : l'Elysée s'active, Parisot esquive

http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/03/25/remunerations-des-patrons-guaino-parle-d-un-ultimatum_1172254_3234.html#xtor=EPR-32280153&ens_id=1138923

La majorité a tenu à montrer au patronat, mercredi 25 mars, qu'elle était prête à agir pour contrôler les rémunérations des dirigeants d'entreprise. Plusieurs de ses membres se sont ainsi relayés au cours de la journée pour répéter que le gouvernement n'hésiterait pas à légiférer si besoin.

Nicolas Sarkozy lui-même s'en est pris à la présidente du Medef devant les députés UMP. Il a notamment jugé inacceptable que "Laurence Parisot dise qu'elle n'a pas le désir d'évoquer le partage des profits", selon des participants à cette rencontre. "Si le Medef n'y va pas, on ira par la loi", s'est également engagé le chef de l'Etat, selon ces participants, à l'occasion d'une réception à l'Elysée à laquelle étaient conviés l'ensemble des députés UMP. Et d'ajouter, ironiquement, qu'"on ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif", signe, selon les témoins, qu'il ne croyait guère à un accord du patronat sur ce point. Une réunion à ce sujet s'est tenue à l'Elysée mercredi soir autour du président, en présence notamment du premier ministre François Fillon.

Ces déclarations du président sont intervenues après que plusieurs membres de la majorité ont exprimé des menaces envers le patronat. "S'il n'y pas d'avancées significatives" et "à défaut de réponses claires et précises des organisations patronales, le gouvernement légifèrera", avait ainsi prévenu le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, à l'issue du conseil des ministres. Auparavant, le conseiller spécial du chef de l'Etat, Henri Guaino, avait souligné que le 31 mars, date à laquelle le patronat doit faire des propositions sur la rémunération des dirigeants d'entreprise, n'était "pas une invitation" du gouvernement mais "un ultimatum". Le gouvernement a écrit au Medef et à l'Association française des entreprises privées pour les sommer de définir un dispositif incitant les dirigeants d'entreprise qui licencient à renoncer à leurs bonus avant le 31 mars.

"JE PENSE QUE LES STOCK-OPTIONS, C'EST FORMIDABLE"

Autant de menaces qui ont finalement poussé Laurence Parisot à expliquer sur France 2, mercredi soir, qu'elle ne "s'opposait pas à une loi" même si "l'autorégulation peut apporter beaucoup, peut-être même plus que des lois""Je crois qu'il faut faire attention en ce moment à ne pas aller de rodomontade en fanfaronnade", a-t-elle déclaré, tout en affirmant elle "ne rejetait pas" l'ultimatum posé par Henri Guaino. Elle a également expliqué qu'elle avait écrit dans la journée à la ministre de l'économie Christine Lagarde et au ministre de l'emploi Brice Hortefeux pour dire "à quel point ils avaient raison d'être préoccupés".

Ce ton plus conciliant tranche avec ses déclarations plus tôt dans la journée devant la commission des lois de l'Assemblée. Laurence Parisot avait alors affirmé que son organisation n'avait "ni le pouvoir, ni le désir d'imposer" des règles en matière de rémunération des dirigeants à toutes les entreprises de France. "Le code sert beaucoup", avait déclaré Laurence Parisot, faisant référence au "code de bonne conduite" adopté par le Medef et l'AFEP (Association française des entreprises privées) en octobre 2008.

La présidente du Medef s'est par ailleurs déclarée hostile à la suppression ou à la limitation des stock-options. "Je pense qu'il y aurait plus de dommages à les interdire ou même les limiter que d'avantages", avait-elle affirmé devant la commission des lois de l'Assemblée nationale. "Je pense que les stock-options, quand elles sont utilisées dans une logique qui est celle de la motivation et de l'attachement durable à l'entreprise, c'est formidable. Quand elles sont utilisées pour des start-up, c'est absolument formidable", a-t-elle expliqué.




26/03/2009
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