COMMENTAIRES:
- une cooperation militaire renforcée avec les USA, avec site anti-missile en pologne
- une demande de ontrats pour l'Irak et de puits de petrole
Voila qui est clair. La Pologne met son partenariat avec l'amerique en priorité et n'aura aucune stratégie europeenne avec le gouvernement actuel.

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http://www.lefigaro.fr/europe/20060209.FIG0151.html?085934

Kaczynski défend une diplomatie plus offensive devant Bush

Le président polonais Lech Kaczynski, attendu aujourd'hui à la Maison-Blanche, ne fait pas mystère de son tropisme américain. Mais contrairement à son prédécesseur, Aleksander Kwasniewski, un ancien apparatchik converti à la social-démocratie, cet ancien dirigeant du mouvement Solidarité n'a pas de complexe. Elu en octobre 2005, le nouveau président conservateur a souligné qu'il continuera de privilégier les relations avec les Etats-Unis, seul pays en mesure, selon lui, de contrer le néo-impérialisme rampant de la Russie. Mais le style frondeur adopté à l'égard de l'Union européenne vaut désormais aussi pour l'Amérique.

Les conservateurs catholiques ne se sont pas privés de critiquer le déficit de dialogue entre les Américains et leurs alliés de l'Otan, dont la Pologne est membre depuis 1997. Ils n'ont pas digéré les critiques de Paul Bremer, l'ancien proconsul américain en Irak, sur le contingent polonais, accusé en termes voilés d'inefficacité dans des mémoires publiés récemment.

L'aide militaire américaine est jugée insuffisante

Le renforcement de la coopération militaire sera néanmoins au menu de la rencontre. Le président polonais a approuvé dès son investiture la reconduction de la mission militaire polonaise en Irak (alors que le gouvernement sortant voulait la retirer à la fin 2005). Hier, Kaczynski a donné un nouveau gage à Washington en indiquant que la Pologne pouvait prolonger sa présence en Irak (un millier d'hommes) jusqu'en 2007, pour faire de la formation.

Le président polonais et George W. Bush pourraient aussi s'entretenir des négociations en cours pour l'installation sur le territoire polonais d'une base de missiles antimissiles qui constituerait la troisième composante du système de bouclier antimissile américain. Ce dispositif, qui comprendra des radars de détection et des missiles balistiques de longue portée capables de détruire des missiles chinois, pakistanais ou iraniens, constituerait la première base de ce type hors du territoire américain. Les deux autres se situent en Alaska et en Californie.

La visite du président Kaczynski devrait surtout porter sur les dividendes espérés de ce «partenariat stratégique». Varsovie compte sur Washington pour l'aider à moderniser son armée. L'aide militaire américaine, qui s'est élevée à 32 millions de dollars l'an dernier, est jugée insuffisante par les Polonais. Varsovie a remis aux Américains une liste de souhaits portant notamment sur des moyens de communication modernes, des centres de commandement et des munitions dites «intelligentes». En revanche, les fabuleux contrats pour la reconstruction de l'Irak que George W. Bush avait fait miroiter se font toujours attendre. Varsovie souhaite donc que les Américains fassent pression sur les dirigeants irakiens pour octroyer à la Pologne des champs pétrolifères. Lech Kaczynski mettra également l'administration américaine à l'épreuve en lui demandant de supprimer les visas pour les ressortissants polonais et de leur ouvrir le marché du travail.