USA: Le boom des retraités pourrait ne pas avoir lieu
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derrière cette apparente bonne nouvelle, du point de vu macroéconomique et du point de vu des échos, on remarque que les retraites par capitalisation ne sont pas à même de garantir un revenus aux retraités, ce qui les pousse à repousser leur retraite.Les retraites par capitalisation sont donc:
- une manne financière pour les groupes (privés) gestionnaires des fonds de pension
- une menace pour l'emploi des actifs, puisque les fonds demandent des rendements de 15% et poussent à la délocalisation
- une non garantie pour les retraités
Et pourtant, la pensée unique continue à promouvoir les fonds de pension comme solution de remplacement aux retraites par répartition. Le nouveau dogme est vraiment bien ancré dans nos élites dirigeantes - avec le lobby très efficace des fonds de pension.
Si notre génération casse le système avec les Sarko & Cie, combien de générations faudra-t-il avant d'en reconquérir un qui soit à nouveau efficace et juste ?
USA: Le boom des retraités pourrait ne pas avoir lieu
http://www.lesechos.fr/info/inter/4731160.htm?xtor=EPR-1084Le départ à la retraite des baby-boomers aux Etats-Unis, ces 78 millions d'Américains nés entre 1946 et 1964, devait être une sorte de « tsunami des tempes grisonnantes ». Nombre d'entreprises - agences de voyages, maisons luxueuses de retraite, conseillers financiers - s'apprêtaient à bénéficier de la manne accumulée pendant toute leur vie active par ces nouveaux retraités. Mais, estime « Business Week », ils risquent d'être déçus. « La démographie n'a rien à voir avec le destin. » D'une part, un nombre plus faible que prévu de ces baby-boomers devenus papy ou mamy sera assez riche ou assez jeune pour s'offrir tout ce qu'on propose. D'autre part, d'après la firme de consultants Coyne Partnership, la taille du marché de la retraite aux Etats-Unis et son taux de croissance seront nettement moins importants qu'attendu.
Comme tous les Américains, les papy-boomers doivent affronter la crise, boursière et immobilière, ainsi que la flambée des prix de l'énergie et des soins de santé. Ce qui oblige nombre d'entre eux à reprendre un travail. Il y aurait déjà 14 % de retraités qui auraient suivi cette voie. Petit avantage, souligne le magazine américain, ce retour dans la vie active repousse la date prévue pour la faillite des caisses de retraite. Au-delà des raisons conjoncturelles liées à l'actuelle crise économique, des causes financières et sociales profondes devraient obliger nombre d'entreprises à revoir leurs projections à long terme sur ce phénomène. D'après les calculs de Coyne, il y aurait de 5 à 10 millions de retraités de moins que prévu à l'horizon 2017. Premier signe de ce phénomène, au cours des quatre premiers mois de 2008, environ 30 % des personnes âgées de soixante-cinq à soixante-neuf ans étaient encore employées ou à la recherche d'un emploi, nettement plus qu'en 2000 (24 %). L'une des causes est la multiplication des divorces, qui obligent de plus en plus de baby-boomers à ne compter que sur un seul revenu. L'autre est l'augmentation du nombre de femmes cadres occupant des emplois moins durs physiquement que les générations précédentes. Enfin, les baby-boomers sont la première génération aux Etats-Unis à devoir compter sur des retraites par capitalisation et non sur des pensions garanties. Ce qui appelle tout le monde à plus de prudence.
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